Les terminaux méthaniers chinois tournent à plein régime

Publié le 22/01/2019

3 min

Publié le 22/01/2019

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Les trois principaux terminaux d'importation de GNL chinois Tangshan, Dalian et Rudong ont reçu en 2018 une quantité record de GNL. La Chine, qui espère devenir le premier importateur de GNL en lieu et place du Japon, ne compte pas s'arrêter en si bon chemin. Par la rédaction de Gaz d'aujourd'hui Selon Petrochina, une filiale de la compagnie pétrolière et gazière chinoise CNPC, les terminaux méthaniers chinois auraient traité l'an passé plus de 15 millions de tonnes (Mt) de GNL. Rudong LNG a reçu à lui seul 85 navires pour un total de 6,5 Mt par an (8,8 milliards de mètres cubes par an) en 2018. Le terminal, qui fonctionne désormais à pleine capacité, a fourni  49 % de GNL en plus par rapport à 2017. Des volumes en constante augmentation  Les volumes traités par les terminaux d'autres opérateurs ont également augmenté : la société nationale China National Offshore Oil Corp (CNOOC) a indiqué que son terminal de regazéification de GNL à Ningbo, dans la province de Zhejiang, avait reçu 80 transporteurs en 2018 pour un total de 5,47 Mt, soit 52 % de plus qu'en 2017. Dans l'ensemble, les importations chinoises de GNL ont augmenté de près de 44 % pour atteindre 47,5 Mt sur la période allant de janvier à novembre 2018 (par rapport à la même période en 2017). Devenir le premier importateur mondial de GNL Comme en 2017, la croissance de la demande mondiale de GNL devrait être principalement du fait de la Chine. Une tendance à la hausse qui devrait se poursuivre  sans discontinuer ces prochaines années. Si la Chine espère dépasser le Japon pour devenir le premier importateur mondial de GNL (ce qui fut le cas sur le mois de novembre 2018), il lui faudra pour cela augmenter sa capacité d'exportation. Une possibilité qu'envisage le ministère des Transports chinois puisqu'il a proposé, début janvier, de multiplier par quatre ses capacités d’importation de GNL d’ici à 2035. Le pays pourrait passer de 19 terminaux à 2 860 milliards de pieds cubes par an à 34 terminaux de plus de 11 000 milliards de pieds cubes par an. Une partie de ce GNL devrait provenir des États-Unis, d'autant que les prix bas américains atteignent un niveau concurrentiel par rapport aux approvisionnements en provenance du Qatar et de l'Australie. Réduire son empreinte carbone  La Chine met en œuvre des politiques visant à éliminer progressivement la production d’électricité à partir de charbon et à remplacer le charbon par du gaz destiné à la production d’électricité et au chauffage résidentiel. Dans cet immense pays où la croissance économique ne semble jamais faiblir, la demande croissante en gaz naturel ne fait qu'augmenter : en cause notamment la volonté du gouvernement d'améliorer la qualité de l'air dans ses grandes villes, en éliminant progressivement le charbon de son mix énergétique. Pour répondre à cet enjeu de santé publique et verdir la production de son électricité, la Chine compte bien évidemment sur les énergies renouvelables, et notamment sur le solaire et l'éolien, mais le pays sait qu'elle ne pourra satisfaire la demande énergétique sans l'usage du gaz naturel, d'où cette stratégie tournée vers le GNL. Si, aujourd’hui, le gaz représente environ 7 % du mix énergétique chinois, contre 0,5 % en 2010, soit une augmentation importante en huit ans, la route est encore longue dans ce pays où le charbon est roi.  

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