Mieux accompagner pour accélérer la rénovation énergétique

Publié le 11/09/2019

5 min

Publié le 11/09/2019

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Lundi 9 septembre, Élisabeth Borne, Julien Denormandie et Emmanuelle Wargon ont annoncé le lancement d’un nouveau programme : le « Service d’accompagnement pour la rénovation énergétique », dont l'objectif est d'aider les Français à mieux se repérer dans ce micmac d'aides et de programmes autour de la rénovation énergétique. Par la rédaction de Gaz d'aujourd'hui Le secteur du bâtiment est le plus énergivore avec 45 % de l’énergie finale consommée en France, à l’origine de 27 % des émissions de gaz à effet de serre. Rien d’étonnant lorsque l’on sait que notre pays compte plus de 7 millions de « passoires thermiques » (étiquetées F ou G) sur un parc de 35 millions de logements. La rénovation énergétique des logements et la lutte contre les passoires thermiques est annoncée comme une priorité du gouvernement, qui a multiplié les annonces ces derniers mois. La dernière en date : créer un service dédié d'accompagnement pour les ménages dans la rénovation énergétique de leurs logements, fer de lance de ce nouveau programme dont l’enveloppe dédiée pourrait atteindre les 200 millions d’euros sur la période 2020-2024 et « qui s’appuiera fortement sur l'implication des collectivités territoriales volontaires, et prioritairement des régions », souligne le ministère de la Transition écologique et solidaire dans un communiqué. Améliorer l’accès aux aides Ce nouveau programme, dont le déploiement est prévu à partir du 1er janvier 2020, doit permettre de cofinancer les montants engagés par les collectivités territoriales pour la réalisation de trois missions : en premier lieu, soutenir le déploiement d’un service d’accompagnement des particuliers, dont l'objectif est de rendre, par des outils plus concrets (conseil, guichet dédié, audit spécifique...), presque systématique la prise en charge des ménages souhaitant réaliser des travaux de rénovation énergétique. Et les ménages en ont bien besoin, souvent perdus dans les multitudes d'aides et d'outils existants. Ensuite, le gouvernement espère « créer une dynamique territoriale autour de la rénovation », en finançant des actions de sensibilisation et de mobilisation des professionnels et acteurs du secteur. Enfin, le programme accompagnera également la rénovation des bâtiments du « petit tertiaire privé » (commerces, bureaux, restaurants…), afin que les propriétaires de tels locaux disposent du même guichet d’information et de conseils de proximité. Un dispositif qui était déjà prévu dans le plan de rénovation énergétique des bâtiments.  Le cofinancement apporté dans le cadre de ce programme, précise le communiqué, le sera « par des certificats d’économie d’énergie (CEE), à hauteur de 200 millions d’euros, soit 40 TWhc, et suivra une logique de rémunération à la performance. Il pourra couvrir jusqu’à 50 % des coûts, le reste étant cofinancé par les collectivités territoriales ». Un nouveau dispositif qui s’inscrit en complément des dispositifs nationaux d’accompagnement mis en place par le gouvernement pour accélérer la rénovation énergétique des bâtiments - aides de l’Anah, crédits d’impôt pour la transition énergétique (Cite), programmes CEE, prêts (éco PTZ et éco PLS), TVA à taux réduit appliquée aux travaux de rénovation énergétique - et qui doit venir renforcer et compléter les espaces « Faire ». La participation à ce nouveau programme se fera sur la base du volontariat pour les collectivités qui le souhaitent, via la signature d’une convention dans le cadre de chaque région. Le ministère précise que « l'Ademe lancera un appel aux obligés et délégataires CEE pour candidater au financement du programme, sur la base de critères de sélection assurant l’égalité de traitement des candidats et la transparence de la procédure ».   Un deuxième « Green Deal » souscrit par Orpi La coopérative immobilière, forte de 1 250 agences et 52 groupements régionaux a signé, le 9 septembre, un nouveau « Green Deal » en faveur de la massification de la rénovation énergétique des logements privés. Ce « Green Deal 2 » (le premier avait été signé en 2017 avec le plan bâtiment durable et le ministère du Logement) est plus axé sur la formation et doit permettre de mieux former les agents immobiliers Orpi aux enjeux de la rénovation énergétique. Un dispositif destiné à faire des agents immobiliers des ambassadeurs de la rénovation énergétique, même si le ministère précise dans un communiqué que « l’agent immobilier n’a pas vocation à endosser le rôle d’un conseiller "Faire", néanmoins il doit pouvoir devenir un premier interlocuteur pour sensibiliser et orienter ses clients vers des travaux de rénovation énergétique si besoin ». Pour cela, Orpi sera soutenu par l’Ademe, qui partagera ses outils d’information et de sensibilisation « Faire ». « La simplification et l’accès aux aides de tous les Français est une priorité de mon action. L’engagement des acteurs de l’immobilier qui sont en contact direct avec les particuliers est indispensable à l’information de tous et à l’accès aux dispositifs. Ces engagements méritent d’être généralisés. C’est le sens du "Green Deal" », a déclaré le 9 septembre Julien Denormandie, ministre auprès de la ministre de la Cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales, chargé de la ville et du logement.      

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