Bouygues Énergies & Services et l’entreprise FM Logistic, experte de la supply chain, ont annoncé le 28 juin leur partenariat pour développer un écosystème territorial d’hydrogène renouvelable autour de la métropole d’Orléans. À la clé, la possibilité de produire jusqu’à 800 kg par jour d’hydrogène renouvelable pour répondre à des usages de mobilité interne, alimenter des flottes captives et des process industriels. 

Par la rédaction de Gaz d’aujourd’hui

L’objectif de cette collaboration entre la filiale du groupe Bouygues Construction spécialisée dans le développement de l’hydrogène renouvelable et de l’entreprise familiale indépendante fondée en 1967 est de contribuer à la décarbonation de la filière logistique en France. Une filière qui représente dans notre pays, selon France Logistique, 10 % du PIB national et 1,8 million d’emplois répartis sur le territoire.

Une production estimée à 800 kg par jour dès 2023

Comme de nombreuses collectivités françaises, à l’image par exemple de la métropole de Dijon et de l’entreprise Rougeot Énergie qui ont co-créé la société Dijon Métropole Smart Energhy (DMSE), le projet H2HUB Loiret qui va se développer dans la métropole d’Orléans consiste à créer un circuit court où l’hydrogène produit localement sera distribué sur différents sites de FM Logistic autour de la métropole d’Orléans via des stations privées et publiques déployées par Bouygues Énergies & Services. Un écosystème local composé d’un électrolyseur de 2 MW permettant de produire environ 800 kg par jour d’hydrogène à partir de sources d’énergie renouvelables. « Le contrat d’approvisionnement en énergie n’ayant pas été conclu à date, nous ne pouvons pas vous flécher de manière plus précise les actifs concernés » ont précisé à Gaz d’aujourd’hui les acteurs du projet. À l’heure actuelle, trois stations de distribution d’hydrogène sont prévues dès la mise en place de l’installation, normalement en 2023. Les stations seront installées sur les sites FM Logistic et répondront à des besoins de mobilité interne principalement liés à la manutention, avec les charriots élévateurs, mais aussi pour avitailler les véhicules lourds effectuant du transport entre entrepôts. À terme, l’idée est bien entendu de couvrir d’autres usages de mobilité, privés et publics – taxis, bus, poids lourds – et de participer à la décarbonation des process industriels en ouvrant d’autres stations en fonction des besoins de consommateurs d’hydrogène qui intégreront le projet. En septembre, les deux entreprises déposeront un dossier auprès de l’Ademe dans le cadre de l’appel à projet « Écosystèmes territoriaux hydrogène ». Des projets hydrogène à une maille territoriale qui se multiplient en France depuis l’annonce de la stratégie hydrogène française et du plan de relance qui ont considérablement dynamisé la filière.