Hydrogène bas carbone : une première station ouvrira en mars à Paris

Publié le 24/01/2022

3 min

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Jean-Baptiste Djebbari, ministre délégué chargé des Transports, a visité vendredi 21 janvier le chantier de la première station de production et distribution d’hydrogène bas carbone qui doit ouvrir début mars dans la capitale française. Une fois en service, elle sera la plus « grande d’Europe en termes de capacité » selon la start-up HysetCo qui exploite une flotte de plus de 170 taxis hydrogène sous la marque Hype en région francilienne.

Par la rédaction, avec AFP

 

Depuis sa création en 2015 par la Société du taxi électrique parisien (Step), Air liquide, Toyota et Kouros, la start-up HysetCo dont TotalÉnergies a acquis 20 % du capital en mai 2021, ambitionne non seulement de « démontrer pour la première fois à grande échelle la viabilité des véhicules à hydrogène zéro émission pour la mobilité urbaine » mais elle souhaite également développer son propre réseau de stations de recharge en hydrogène. Avec cette première station en construction porte de Saint-Cloud (ouest de Paris), HysetCo débute son maillage francilien. Six autres stations devraient ouvrir en Île-de-France d’ici à 2024. Le projet parisien et les six franciliens ont reçu le soutien de l’État pour un total de près de 35 millions d’euros via les investissements d’avenir, au travers de l’Ademe.

10 000 taxis hydrogène en 2024

« La France parie sur l’hydrogène », a dit vendredi Jean-Baptiste Djebbari en visitant le chantier. « Pour l’instant, la mobilité hydrogène s’inscrit plutôt dans le développement des véhicules les plus lourds, les véhicules utilitaires légers et les flottes captives comme les taxis », a-t-il ajouté. Et pour HysetCo, cela pourrait aller très vite puisque l’ambition est ni plus ni moins de multiplier sa flotte par cinq d’ici la fin de l’année et de mettre en service jusqu’à 10 000 taxis hydrogène d’ici les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024. Cette future station s’ajoutera à trois postes de recharge déjà en fonctionnement en région parisienne, à Roissy (250 kg/jour), Orly (150 kg/jour) et porte de la Chapelle à Paris (250 kg/jour), alimentés par Air Liquide, formant ainsi le premier réseau français de distribution ouvert au public. D’une capacité quotidienne d’une tonne d’hydrogène, soit environ 400 pleins de voiture par jour, l’hydrogène y sera produit par électrolyse de l’eau, via un électrolyseur installé sur place et alimenté par l’électricité du réseau. C’est la première en Ile de France à disposer d’un électrolyseur in situ. Une deuxième, du même type, est déjà prévue au Bourget. La start-up prévoit de proposer aux automobilistes un prix de 12 euros au kilo (5 kilos faisant un plein), « bien en-deçà du coût réel d’un gaz qui a encore besoin d’être soutenu » insiste-t-elle. En outre, HysetCo assure étudier « la possibilité de passer des contrats directs avec des producteurs d’électricité renouvelable, afin de se fournir en électricité verte ».

Crédit : Toyota.