À l’initiative du député du Maine-et-Loire Matthieu Orphelin et du climatologue Christophe Cassou, un collectif de 25 scientifiques français, dont des membres du Giec et du Haut conseil pour le climat, seront présents devant l’Assemblée nationale du lundi 20 au mercredi 22 juin pour sensibiliser les nouveaux députés « sur les dangers qui pèsent sur le climat et la biodiversité ».

Par la rédaction de Gaz d’aujourd’hui

Lundi 20 juin, au lendemain des législatives, une vingtaine d’experts – climatologues, spécialistes de l’environnement, économistes, géographes appartenant au Giec, au Haut Conseil pour le climat ou encore à la plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES) – seront présents devant l’Assemblée nationale. 

Du symbole à l’action 

Durant trois jours, les députés pourront, s’ils le souhaitent et dans une « démarche apartisane » soulignent les organisateurs, soutenus par le collectif citoyen Pour un réveil écologique, le Réseau action climat (RAC) ou l’association Sciences citoyennes, venir écouter « le consensus scientifique justifiant l’urgence à agir dans tous les secteurs ». Si la symbolique de cette initiative est forte, « une première mondiale » selon Matthieu Orphelin, les attentes le sont tout autant. « Cette nouvelle mandature n’a d’autre choix que d’être celle de l’adaptation à un climat changeant et celle de la réduction massive des émissions de gaz à effet de serre pour stabiliser le niveau de risques climatiques » souligne le collectif, alors que « le climat et la biodiversité n’attendront pas une nouvelle mandature pour se rappeler à nous ».

Donner des clés de compréhension aux futurs décideurs

« Les députés vont voter lors de cette mandature sur des lois particulièrement importantes pour la politique climatique et énergétique de la France » nous confie Émeline Notari, responsable des politiques climat au RAC, avec notamment une programmation énergie et climat qui sera débattue à l’Assemblée dès le début de l’année 2023. « Il est impératif de connaître les enjeux et d’avoir conscience de l’urgence environnementale pour construire des politiques publiques soutenables pour le climat » insiste-t-elle. Plus concrètement, les scientifiques proposeront aux parlementaires nouvellement élus des sessions d’une vingtaine de minutes sur des sujets clés dès lundi après-midi et des documents synthétiques leur seront remis. Une première session que le collectif espère pérenniser et étoffer dans le temps, évoquant notamment des formations plus « poussées » lors de la sortie du sixième rapport du Giec ou la COP 15 sur la biodiversité lors du dernier trimestre de l’année, fin 2022 .