Neuf chiffres à retenir sur l’énergie en France en 2021

Publié le 21/11/2022

6 min

Publié le 21/11/2022

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Le service de données du ministère de la Transition énergétique a publié le 17 novembre les chiffres clés de l’année 2021 pour le secteur énergétique. Une année post-pandémie marquée par la reprise économique et des consommations énergétiques qui repartent à la hausse sans pour autant atteindre leur niveau de 2019. Résumé en neuf chiffres.

Par Laura Icart

 

2,4 %

En 2021, la branche énergie représente 2,4 % de la valeur ajoutée en France, soit un montant de 52,8 milliards d’euros, principalement porté par la production et distribution d’électricité, de gaz, de vapeur et d’air conditionné. En France, selon le ministère de la Transition énergétique, l’emploi dans le secteur énergétique représente 136 400 emplois équivalent temps plein, soit 0,5 % de l’emploi total.

 

44 milliards d’euros

La facture énergétique pèse à hauteur de 44 ,3 milliards d’euros dans le déficit commercial de la France. Sans surprise elle est plus élevée (+ 19,1 milliards d’euros ) qu’en 2020 mais reste cependant en dessous de l’année 2019 (46 milliards). En 2021, la reprise économique a conduit à une augmentation des flux physiques, auxquels s’est ajouté le renchérissement du coût des énergies fossiles à partir du mois d’octobre. Par exemple, la facture gazière est passée de 5,2 milliards en 2020 à 13,3 milliards d’euros en 2021, également en hausse de plus de 49 % par rapport à 2019.

 

1 524 TWh

La production française d’énergie primaire s’établit à 1 524 TWh en 2021. Elle rebondit de 6,8 % en 2021 après avoir fortement baissée en 2020 (8,6 %). La production de nucléaire a augmenté en 2021 (+ 6,8 %), elle retrouve son niveau de 2019 à 1 150 TWh. Si la disponibilité du parc « s’améliore » en 2021, selon le SDES, elle reste cependant « parmi les moins bonnes observées depuis 1996 ».  La production primaire d’énergie fossile représente 10 TWh et la production d’origine renouvelable (hydraulique, éolien, biocarburants, biogaz…) s’établit à 345 TWh en 2021, dominée par le bois énergie (125 TWh).

 

1 618 TWh

La consommation finale à usage énergétique, corrigée des variations climatiques, s’élève à 1 618 TWh en 2021 dans notre pays. Elle rebondit de 4,1 % par rapport à 2020, tout en restant inférieure au niveau de 2019 (- 1,9 %). Elle est notamment en baisse dans l’industrie où elle se fixe à 311 TWh (- 3,4 % vs 2019) et dans le résidentiel à 492,4 TWh après une augmentation de 5 % en 2020 dû en grande partie aux périodes de confinement. En 2021, les deux principales formes d’énergie consommées par l’industrie sont, à parts quasi égales, le gaz naturel (37 %) et l’électricité (36 %). Les énergies renouvelables et la chaleur commercialisée représentent respectivement 7 % et 6 % de l’énergie consommée dans l’industrie. Dans le résidentiel, c’est l’électricité qui est l’énergie la plus consommée, avec 34 % du total, devant le gaz naturel (28 %), les énergies renouvelables (24 %) et les produits pétroliers (10 %).

– 2,7 %

L’intensité énergétique finale (consommation finale à usage énergétique par unité de PIB) diminue de 2,7 % en 2021 et retrouve un niveau d’avant crise sanitaire. Sur le long terme, « les intensités énergétiques se réduisent de manière quasiment continue depuis 20 ans, à un rythme annuel moyen de – 1,4 % pour l’intensité finale » indique le SDES.

+ 8,6 %

Les émissions de CO2 liées à la combustion d’énergie en France métropolitaine augmentent ainsi de 8,6 % en 2021 à climat réel après avoir baissé de 13,2 % en 2020. Les émissions de CO2 liées à la combustion d’énergie en France métropolitaine « atteignent 4,3 tonnes de CO2 par habitant en 2021 » note le SDES. Entre 2005 et 2019, la baisse tendancielle observée était de –  2,2 % en moyenne par an.

526 TWh PCS

Les importations françaises de gaz naturel s’élèvent à 526 TWh PCS en 2021. Nos principaux fournisseurs sont la Norvège (32 % du total des entrées brutes) devant la Russie (22 %), l’Algérie (8 %), les Pays-Bas (7 %), le Nigeria (7 %) et le Qatar (1 %). Les achats auprès d’autres pays se développent fortement en 2021 et traduisent la diversification des approvisionnements permise par l’importation de gaz naturel liquéfié (GNL) note le SDES. La consommation de gaz naturel s’établit à 472 TWh PCS « en baisse de 3 % par rapport à 2020 ». En France, c’est dans le résidentiel (33 %) et dans l’industrie (27 %) que le gaz naturel est le plus consommé. Vient ensuite à parts égales la production d’électricité et de chaleur et le tertiaire (17 % chacune).

 

4,3 TWh PCS

En France, le biométhane injecté dans les réseaux gaziers représente 4,3 TWh à la fin de l’année 2021, soit l’équivalent de la consommation annuelle de près de 358 000 logements. La production a doublé entre 2020 et 2021. 365 unités sont en service dont 151 ont été mises en route en 2021, représentant une puissance installée 6,4 TWh par an. Selon le SDES, « 940 projets étaient inscrits dans le registre des capacités à la fin de l’année dernière », soit une capacité supplémentaire de 19 TWh par an.

19,3 %

Les énergies renouvelables occupent une part croissante dans le mix énergétique national, représentant 19,3 % de la consommation finale brute d’énergie en France en 2021 et 13 % de la consommation d’énergie primaire en 2021.  En 2021, la production primaire d’énergies renouvelables s’élève à 345 TWh, portée par biomasse (38 %), l’hydraulique renouvelable (17 %), les pompes à chaleur (12 %), l’éolien (11 %) et les biocarburants (6 %). C’est la quatrième source d’énergie primaire (13 %) en 2021, derrière le nucléaire (40 %), les produits pétroliers (28 %) et le gaz naturel (15 %). La consommation d’énergie primaire issue de ressources renouvelables « a doublé entre 1990 et 2021 en France métropolitaine » note le MTE. La France reste le seul pays à ne pas avoir atteint son objectif national, atteignant une part de 19,1 % au lieu des 23 % ciblés en 2020. D’ici 2030, la France vise à atteindre 33 % d’énergies renouvelables dans sa consommation finale d’énergie, dont 38 % en chauffage et refroidissement et 15 % en transports. Pour rappel, l’objectif européen d’EnR est fixé à 32 %.