Depuis un an, les questions autour de notre souveraineté énergétique sont nombreuses. Et si la France possède un mix énergétique assez unique en Europe, basé principalement sur le nucléaire, elle a la capacité d’accélérer sur le développement de productions locales et souveraines. Dans ce contexte, de nombreux acteurs publics et privés se mobilisent en France et en Europe pour massifier la production de biogaz et de biométhane. Car si le potentiel existe, ce sont bien les décisions prises aujourd’hui qui influeront sur la part réelle des gaz renouvelables dans la prochaine décennie.

 Par Laura Icart

Depuis une vingtaine d’année, la France produit de l’électricité à partir de biogaz et injecte du biométhane depuis 10 ans dans les réseaux gaziers. Depuis deux décennies, la filière se structure et avance pas à pas au rythme des évolutions technologiques, réglementaires et législatives. Et si davantage de sobriété et plus d’efficacité énergétique seront des atouts importants pour décarboner notre mix énergétique dans les années à venir, la filière gazière estime que la résilience du mix énergétique passe par sa diversification et entend bien montrer qu’elle a tout le potentiel pour décarboner d’ici 2050 l’intégralité de notre consommation national de gaz estimé à 445 TWh en 2020 et qui devrait décroître progressivement entre 300 et 350 TWh à horizon 2050.

Une production au cœur des territoires

En France, les gaz renouvelables et bas carbone (biométhane,…