En plein Salon de l’agriculture, la filière des gaz et biogaz liquides rappelle le rôle qu’elle joue dans les territoires ruraux, en soutien du monde agricole et de la production alimentaire. Selon France gaz liquides, près de 55 000 agriculteurs et industriels du secteur agroalimentaire utilisent du butane et du propane pour leurs activités : séchage du maïs, chauffage des bâtiments d’élevage, moteurs d’irrigation, désherbage, brassiculture… Le syndicat professionnel rappelle que près d’un tiers de l’énergie consommée en France est aussi produite sur notre territoire, accentuant « la résilience » de cette filière en temps de crise, selon sa directrice générale Audrey Galland.

Par la rédaction de Gaz d’aujourd’hui

En France, on consomme environ 4 millions de tonnes de butane et propane, soit environ 25 TWh. La filière revendique 11 millions d’utilisateurs en France, principalement dans le résidentiel et le tertiaire. Mais le butane et le propane sont également consommés dans le monde agricole, qui constitue le deuxième marché de consommation dans notre pays et dans l’industrie agroalimentaire. Les installations de gaz liquides ont la capacité de fournir « l’équivalent en puissance de 60 réacteurs nucléaires, soit 60 GW pour 22 TWh » d’énergie souligne la filière qui estime que son potentiel n’est pas toujours reconnu « à sa juste valeur », alors que la consommation du GPL se développe en France avec des réseaux de propane qui augmentent et un marché du véhicule particulièrement dynamique où les parts de marché des véhicules GPL sont ainsi passées de 1 % en 2019 à 3 % en 2021, avec une station sur sept en France qui distribue du GPL.

Une solution abordable et moins carbonée

Alors que le secteur agricole a été particulièrement impacté par la hausse des cours de l’énergie dans le sillage de la hausse de l’ensemble des matières premières, France gaz liquides rappelle que cette énergie reste « disponible » car non dépendante de la Russie partout sur le territoire, y compris dans les zones isolées, insulaires et montagnardes, et encore « abordable » en termes de coûts même si l’organisation professionnelle regrette que les utilisateurs des gaz liquides n’aient pu bénéficier d’aucune aide supplémentaire dans les différentes mesures d’urgence mises en place par le gouvernement ces derniers mois. Dans le monde agricole, de nombreuses activités nécessitent une consommation accrue d’énergie. C’est le cas du séchage des céréales qui se fait principalement au gaz naturel mais aussi au butane et propane. « Le séchage de maïs à 15 % d’humidité est essentiel pour la conservation du grain et le respect des cahiers des charges de nos clients », explique Franck Laborde, président de l’Association générale des producteurs de maïs (AGPM). En France, le séchage de céréales représente entre 3 et 4 TWh d’énergie consommée chaque année et le propane y contribue à hauteur de 0,7 TWh. « Les gaz liquides sont un allié stratégique pour la production maïsicole et pour la souveraineté alimentaire française » estime même  Franck Laborde. Séchage du maïs mais aussi fabrication de fromage notamment dans le zones montagnardes et isolées géographiquement et chauffage des bâtiments d’élevages où la « performance d’adaptation précise et rapide des températures du propane » permet selon un communiqué une qualité optimale pour l’élevage de volaille. France gaz liquides souhaite développer des partenariats avec l’ensemble des filières du monde agricole et agro-alimentaires qui utilisent les gaz liquides pour « mieux comprendre leurs attentes et leurs besoins » et leur proposer des solutions « moins carbonées et compétitives » comme les biogaz liquides (biopropane, rDME) qui « pourront se substituer sans investissement supplémentaire dans des installations existantes  » rappelle Audrey Galland.