Les minéraux critiques jouent et joueront un rôle de plus en plus important dans la transition énergétique. Qu’il s’agisse du cuivre, du lithium, du nickel, du cobalt, du graphite ou encore des terres rares, la croissance de la demande restera «  soutenue » dans les années à venir selon  l’Agence internationale de l’énergie (AIE) qui a publié la semaine dernière un rapport les perspectives mondiales des minéraux critiques en 2024. Chute des prix, croissance de la demande, concentration de la ressource, équilibre offre-demande, investissements, recyclage, durabilité : que faut-il en retenir ?

Par Laura Icart

Après deux années d’augmentation spectaculaire, les prix ont « fortement chuté » en 2023 indique l’AIE. Illustration particulièrement marquant : les matériaux pour batteries. Les prix au comptant du lithium ont chuté de 75 % et ceux du cobalt, du nickel et du graphite de 30 à 45 %. À la fin de l’année 2023, l’indice des prix des minéraux pour la transition énergétique tenu par l’AIE est revenu à un niveau « normal »  alors que celui-ci avait triplé en 2021 et 2021. Mais les marchés des minéraux critiques restent « turbulents » note l’agence. Le déploiement des énergies renouvelables, notamment du solaire et de l’éolien, soit près de 86 % des nouvelles capacités ajoutées l’année dernière, stimule aussi l’expansion des réseaux électriques, donc de cuivre et de l’aluminium, mais aussi des véhicules…