Cogénération, le grand renoncement ?

Entre 2021 et 2023, les coûts de production du biogaz ont grimpé 33 % entre 2021 et 2023 sans qu'une revalorisation des tarifs n'est été appliquée. En 2023, la production d’électricité à partir de biogaz s’élève à 3 TW en France. ©Shutterstock

Publié le 04/10/2024

9 min

Publié le 04/10/2024

Temps de lecture : 9 min 9 min

Depuis plusieurs mois, la filière de la cogénération alerte le gouvernement et les pouvoirs publics sur ses difficultés, avec une évolution tarifaire déconnectée de la réalité du terrain depuis la crise énergétique et des cogénérations qui, pour certaines, arriveront l’année prochaine en fin de contrat ou seront soumises à de nouvelles contraintes. L’avenir des cogénérations agricoles, qui représentent la majorité des unités de méthanisation à la ferme en France, pose question et inquiète en premier lieu le monde agricole et les éleveurs qui en ont fait un levier de stabilisation de leurs exploitations agricoles. La filière réclame notamment la création d’un groupe de travail national de la cogénération.

Par Laura Icart

 

« Si je n’avais pas eu la méthanisation, je ne serai plus agriculteur », « je gagne plus d’argent avec mon fumier qu’avec mon lait », « la méthanisation, c’est une bouffé d’oxygène », « la méthanisation ne concurrence pas l’élevage, elle le maintient »… Depuis 20 ans, il sont nombreux les agriculteurs qui se sont lancés seuls ou en collectifs dans l’aventure de la méthanisation, en cogénération d’abord et en injection ensuite. Il sont tout aussi nombreux à s’inquiéter aujourd’hui pour l’avenir de la cogénération qui, contrairement à l’injection, n’ a pas bénéficié d’une revalorisation tarifaire, s’estimant « abandonnés », « à bout de souffle ». Comme pour le biométhane injecté, la production d’électricité à partir de biogaz fait pourtant partie des bons élèves de la dernière…

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