Électricité : Enedis projette une hausse de la consommation à horizon 2035-2050

Publié le 15/10/2024

2 min

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Voitures électriques, data centers, électrification des industriels : Enedis a dévoilé ce 15 octobre ses scénarios de consommation d’électricité pour 2035 et 2050. Une hausse de la demande qui se confirme selon le gestionnaire du réseau de distribution français, principalement portée par la mobilité électrique.

Par la rédaction, avec AFP

 

Le gestionnaire du réseau de distribution s’attend à une hausse de la demande sur son périmètre, soit près de 75 % du marché national, de 343 TWh par an en 2019 à environ 396 TWh en 2035.

La mobilité électrique, moteur de croissance

Pour 2050, Enedis projette une fourchette de consommation annuelle entre 373 et 503 TWh, en fonction des scénarios d’électrification du pays. La filiale d’EDF rehausse ainsi l’intervalle de 366 à 470 TWh avancée dans sa dernière étude prospective, parue en 2021.  » Nos hypothèses conduisent à une hausse de la consommation électrique même dans les scénarios dits bas. La forte croissance de la mobilité électrique sera le principal moteur de cette augmentation« , a détaillé Dominique Lagarde, directeur de la stratégie d’Enedis.

Dans son scénario « central » pour 2035, calqué sur les « éléments mis à disposition par le gouvernement » jusqu’à présent et l’objectif de neutralité carbone en 2050, Enedis prévoit une multiplication par 15 du volume d’électricité consommé par les transports par rapport à 2019, de 4 à 61 TWh. À cela s’ajoute une hausse beaucoup plus mesurée du côté de l’industrie (+ 6 TWh), portée par les secteurs agroalimentaire, chimique et du verre. À noter que le rapport ne tient pas compte de la croissance attendue de la filière hydrogène, gourmande en électricité, « parce qu’on pense qu’une grosse partie des installations seront connectées au réseau RTE« , le gestionnaire du réseau à haute tension, a justifié M. Lagarde.

Une baisse de la consommation dans le résidentiel

Concernant le secteur tertiaire, Enedis suit de près les projets de centres de données. Le besoin en électricité de ces infrastructures, fondamentales pour l’économie du numérique et l’intelligence artificielle, pourrait neutraliser les économies d’électricité amenées par la rénovation thermique des bâtiments tertiaires d’ici 2035. Enfin, Enedis s’attend à une baisse de la consommation du secteur résidentiel, invoquant la sobriété et l’efficacité énergétique comme facteurs explicatifs. « Ces données ne sont pas forcément gravées dans le marbre« , a prévenu le dirigeant, mais les différents scénarios permettent à l’entreprise « de mieux orienter » ses investissements. Pour consolider son réseau, dont dépendent 36 millions de clients, Enedis suit un plan d’investissement d’environ 5 milliards d’euros par an jusqu’à 2040. Une des priorités ? « Le renforcement de postes sources liés à la mobilité électrique, notamment près des autoroutes« , a conclu M. Lagarde.