Quatre chiffres à retenir cette semaine

©Henry Saint John / Shutterstock

Publié le 03/11/2024

4 min

Publié le 03/11/2024

Temps de lecture : 4 min 4 min

  • Évolution du marché des technologies propres, pluviométrie particulièrement marquée en octobre, investissements records dans les réseaux électriques européens et volume de biométhane injecté dans les réseaux gaziers : quatre chiffres à retenir sur la semaine écoulée.

Par la rédaction de Gaz d’aujourd’hui

 

2 000 milliards d’euros

Selon la publication de l’Agence internationale de l’énergie « Energy Technology Perspectives 2024 » datée du 30 octobre, le marché mondial des six principales technologies d’énergie propre fabriquées en série – le photovoltaïque solaire, les turbines éoliennes, les voitures électriques, les batteries, les électrolyseurs et les pompes à chaleur – devrait passer de 700 milliards de dollars en 2023 à plus de 2 000 milliards de dollars en 2035, « soit une valeur proche de celle du marché mondial du pétrole brut au cours des dernières années » précise l’AIE. Le commerce des technologies propres devrait également connaître « une forte augmentation ». Dans 10 ans, il aura plus que triplé pour atteindre 570 milliards de dollars, soit plus de 50 % de plus que le commerce mondial du gaz naturel aujourd’hui. La croissance du marché mondial des technologies propres « s’est accompagnée d’une vague record d’investissements dans la fabrication de technologies propres » note l’AIE, encouragée par la succession de crises géopolitiques majeures, les pays cherchant à renforcer leur sécurité énergétique, à maintenir leur avance économique et à réduire leurs émissions. La plupart de ces dépenses sont concentrées dans les pays et les régions qui ont déjà pris pied dans le secteur et qui cherchent à consolider leur position : la Chine, l’Union européenne et les États-Unis, et de plus en plus l’Inde.

+ 40 %

Le mois d’octobre 2024 a été marqué par « une succession d’épisodes pluvieux intenses, entraînant localement d’importantes inondations » rappelle Météo France qui précise que l’excédent pluviométrique a atteint 40 % par rapport aux normales 1991-2020, « avec en moyenne 132 mm de pluie à l’échelle du pays ». Principales conséquences : des précipitations largement excédentaires sur l’ensemble du territoire. Par exemple, la pluviométrie dépasse de « plus de trois fois la normale d’un mois d’octobre » sur l’arrière-pays varois et niçois, ainsi que sur les Cévennes ardéchoises. Celle-ci dépasse « de deux fois la normale » d’un mois d’octobre au pied des Pyrénées et sur le Bassin parisien et « atteint deux fois la normale » du Sud-Ouest au Limousin, du Centre à la Picardie, du sud des Alpes à la Méditerranée, dans les terres des Pyrénées-Orientales. À l’échelle du mois et du pays, la température moyenne a été 1,6 °C au-dessus de la normale 1991-2020.

584 milliards d’euros

L’électricité représente quelque 23 % de la demande finale d’énergie dans l’UE, un taux qui devrait passer à 30 % en 2030 pour atteindre 50 % d’ici à 2040. Le passage d’une production d’énergie essentiellement d’origine fossile à la production d’énergie renouvelable « pose d’importants défis au niveau du réseau électrique » rappelle la Cour des comptes européennes qui publiera un rapport dédié début 2025. La part de l’approvisionnement en électricité renouvelable dans l’UE devrait passer de 42 % en 2022 à 90 % en 2040, et « ces mises à niveau du réseau sont plus urgentes que jamais ». Le réseau européen est composé de plus de 11,3 millions de kilomètres de câbles et de fils, avec lesquels on pourrait faire 282 fois le tour de la Terre. Plus de 584 milliards d’euros d’investissements seront nécessaires pour moderniser le réseau d’ici à 2030 estime la Commission européenne. En France, ce sont presque 200 milliards d’ici 2040 qu’Enedis et RTE prévoient d’investir dans les réseaux électriques.

9,5 TWh

Depuis le début de l’année, plus de 9,5 TWh de biométhane ont été injectés dans les réseaux gaziers, soit une hausse de 18 % par rapport à la même période l’année dernière (janvier à octobre ). Un chiffe qui correspond à la consommation  annuelle de plus 790 000 logements selon le site Open data réseaux énergies.