2024 sera l’année la plus chaude de l’histoire

la barre symbolique des + 1,5 °C a déjà été franchie en 2024 selon Copernicus. ©Shutterstock

Publié le 16/11/2024

4 min

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L’année 2024 serait « quasi certainement l’année la plus chaude de l’histoire »  avec un réchauffement de plus de 1,5 degré Celsius au-dessus de la moyenne préindustrielle a annoncé le 11 novembre Copernicus, l’observatoire climatique de l’Union européenne. Sur le Vieux Continent qui se réchauffe deux fois plus vite que la moyenne mondiale, les aléas climatiques se sont succédé en 2024 et les températures européennes ont été supérieures à la moyenne sur la quasi-totalité du continent au mois d’octobre.

Par la rédaction de Gaz d’aujourd’hui

 

La température moyenne mondiale des 12 derniers mois était supérieure de 0,74 °C à la moyenne 1991-2020 et, selon les estimations, de 1,62 °C à la moyenne préindustrielle de 1850-1900 note le nouveau rapport de Copernicus. En 2023, la température mondiale avait dépassé de 1,48  °C le niveau préindustriel. L’année 2024 devrait « de manière pratiquement certaine » dépasser les + 1,5 °C au niveau préindustriel « et probablement supérieure de plus de 1,55 °C ».

Un mois d’octobre particulièrement chaud

Octobre 2024 a été le deuxième mois d’octobre le plus chaud au niveau mondial, après octobre 2023, avec une température moyenne de l’air en surface ERA5 de 15,25 °C, soit 0,80 °C de plus que la moyenne 1991-2020 pour le mois d’octobre. La température moyenne européenne pour octobre 2024 était de 10,83 °C, soit 1,23 °C de plus que la moyenne 1991-2020 : la « cinquième plus élevée jamais enregistrée pour un mois d’octobre en Europe, 0,68 °C de moins qu’octobre 2022, le mois d’octobre le plus chaud » note l’étude. En dehors de l’Europe, les températures ont été plus élevées que la moyenne sur le nord du Canada et bien supérieures à la moyenne sur le centre et l’ouest des États-Unis, le nord du Tibet, le Japon et l’Australie. La Chine, comme de nombreux pays de l’hémisphère nord, a enduré cet été des conditions météorologiques extrêmes qui, selon les scientifiques, « s’intensifieront à mesure que la planète se réchauffe ». Des pans entiers du nord du pays ont suffoqué sous des vagues de chaleur torrides, tandis que des parties du centre et du sud ont été frappées par de fortes pluies qui ont déclenché des inondations meurtrières dans certaines régions.

Des précipitations records en Europe

Le mois d’octobre a été marqué par des précipitations supérieures à la moyenne dans la péninsule ibérique, en France, dans le nord de l’Italie, en Norvège, dans le nord de la Suède et à l’est de la mer Noire. Dans notre pays, de graves intempéries ont touché la vallée du Rhône et l’Ardèche, causant de très importants dommages matériels. Le mois d’octobre 2024 a été marqué par une succession d’épisodes pluvieux intenses, entraînant localement d’importantes inondations. « L’excédent pluviométrique atteint 40 % par rapport aux normales 1991-2020, avec en moyenne 132 mm de pluie à l’échelle du pays » indique Météo France. Dans la région de Valence en Espagne, les fortes précipitation ont causé une catastrophe humaine sans précédent puisque le pays décompte plus de 220 victimes. Des conditions plus humides que la moyenne ont été également observées dans le sud et l’est de la Chine, à Taïwan, en Floride, dans certaines parties de l’ouest de l’Australie et dans l’extrême sud du Brésil. L’ouragan Milton a touché terre en Floride moins de deux semaines après l’ouragan Hélène. A contrario, selon Copernicus, les précipitations et l’humidité du sol ont été inférieures à la moyenne dans la majeure partie de l’Europe de l’Est, en particulier dans l’ouest de la Russie, en Grèce et dans l’ouest de la Turquie. Et des conditions plus sèches que la moyenne ont été observées dans la majeure partie des États-Unis, dans les plaines centrales de l’Australie, dans une grande partie de l’Afrique australe et de Madagascar, ainsi que dans certaines parties de l’Argentine et du Chili. Conséquences du mois d’octobre : si l’Ouest de l’Europe a été les pieds dans l’eau, les États-Unis subissent actuellement une sécheresse record.