Triplement du financement annuel pour aider les pays en développement à lutter contre le changement climatique, le cap des 10 TWh de biométhane injecté dans les réseaux gaziers franchi, le fonds chaleur finalement préservé dans le projet de loi de finances 2025 et une production d’énergie primaire en hausse en France au troisième trimestre. Quatre chiffres à retenir sur la semaine écoulée.

Par la rédaction de Gaz d’aujourd’hui

300 milliards

À la COP29, les pays du monde se sont engagés à tripler le financement aux pays en développement par rapport à l’objectif précédent de 100 milliards de dollars par an, pour passer à 300 milliards de dollars par an d’ici à 2035. En outre, ils se sont également engagés à une meilleure mutualisation pour travailler ensemble afin d’augmenter le financement aux pays en développement, à partir de sources publiques et privées, pour atteindre un montant de 1 300 milliards de dollars par an d’ici à 2035. « Ce nouvel objectif en matière de financement est une assurance pour l’humanité, dans un contexte d’aggravation des effets climatiques qui frappent tous les pays », a déclaré Simon Stiell, secrétaire exécutif de la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques. « Mais comme toute assurance, elle ne peut fonctionner que si les primes sont payées intégralement et à temps. »

10,2 TWh

Depuis le début de l’année, plus de 10 TWh de biométhane ont été injectés dans les réseaux gaziers, soit la consommation annuelle de près de 850 000 logements selon le site Open data réseaux énergies, soit également une hausse de 25 % par rapport à la même période l’année dernière. En France, 715 sites injectent du biométhane dans les réseaux gaziers, pour une capacité maximum installée de 13,2 TWh.

800 millions d’euros

Le budget du fonds chaleur 2025 sera finalement de 800 millions d’euros, a indiqué le 22 novembre le ministère de la Transition écologique. Le projet de loi de finances 2025 présenté en octobre prévoyait une baisse du fonds d’intervention de l’Ademe de 1,37 à 0,9 milliard d’euros, ce qui aurait induit une baisse significative du fonds chaleur de l’ordre de 300 millions d’euros. Après une mobilisation de la filière, fortement appuyée par les parlementaires, le budget du fonds chaleur sera quasi préservé à son niveau de 2024 (820 millions d’euros).

307 TWh

La production d’énergie primaire en France métropolitaine est plus élevée au troisième trimestre 2024 qu’à la même période de l’année précédente (+ 13,1 %) grâce à l’augmentation de la production nucléaire (+ 12,6 % sur un an) et de la production d’électricité renouvelable (+ 18,4 % sur un an) indique le service de statistiques du ministère de la Transition écologique dans une nouvelle note. Cette dernière bénéficie de conditions météorologiques (pluie et vent) favorables ainsi que de la hausse des capacités installées. La consommation primaire d’énergie n’augmente, quant à elle, que de 4,8 % par rapport au troisième trimestre 2023. En conséquence, le taux d’indépendance énergétique s’accroît de 4,2 points sur un an, pour s’établir à 57,4 % au troisième trimestre 2024.