Objectif : 30 milliards d’euros d’économies pour l’État en 2025

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Publié le 15/01/2025

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Le gouvernement vise plus de 30 milliards d’euros d’économies en 2025 pour redresser les finances publiques dégradées de la France, dont l’essentiel, environ 23 milliards, proviendra d’efforts consentis par l’État, a-t-on appris ce 15 janvier de sources gouvernementales.

Par la rédaction, avec AFP

 

« Des économies importantes seront proposées. Et pour la suite, c’est bien un puissant mouvement de réforme de l’action publique qu’il faut conduire » déclarait hier le Premier ministre dans son discours de politique générale devant les députés, évoquant une réforme de l’État où tous les budgets seront repensés, dès le printemps, « au regard du service à rendre et non du précédent budget », inflation comprise.

« L’ensemble des ministères sont mis à contribution« 

À ces 23 milliards d’euros s’ajoutent « presque 5 milliards » d’économies dans le champ social et quelque 2 milliards d’euros des collectivités territoriales, selon les mêmes sources. Les économies de l’État incluent la modération des dépenses de 15 milliards d’euros qui avait déjà été annoncée par le précédent gouvernement avant sa censure en décembre. En complément, les opérateurs de l’État devraient voir leurs dépenses baisser de 5 % pour environ 3 milliards d’euros. Un effort supplémentaire de 5 milliards d’euros est prévu, provenant pour moitié des économies issues du régime sec imposé en ce moment aux ministères en l’absence de budget, et pour l’autre d’économies ciblées. « L’ensemble des ministères sont mis à contribution« , a-t-il été précisé. Quant au budget de la sécurité sociale (PLFSS), les économies porteraient sur des mesures déjà annoncées, comme l’abaissement du plafond des indemnités journalières ou la baisse de l’allègement des cotisations patronales. En incluant un objectif d’environ 20 milliards de recettes supplémentaires, l’effort budgétaire total porterait sur plus de 50 milliards d’euros en 2025.

Le déficit public ramené à 5,4 % du PIB contre 6,1 % en 2024

Parmi les recettes figurent une surtaxe sur l’impôt sur les sociétés (8 milliards), une taxe sur les billets d’avion, une hausse de la taxe sur les transactions financières et le maintien de la CVAE, un impôt de production pesant sur les entreprises. La « contribution différentielle » sur les hauts revenus pourrait être maintenue grâce à un système d’acomptes, tandis que des discussions sont en cours sur « d’autres objets fiscaux » qui viseraient le patrimoine, le tout encore soumis à arbitrage. Sans mesures supplémentaires, le déficit public aurait dérivé à 5,7% du PIB en 2025, par rapport aux 5 % qui étaient visés par l’ancien gouvernement, selon les mêmes sources. Elles ont cité les évolutions vers moins de rigueur des textes budgétaires lors des débats parlementaires (+ 0,3 point), le coût de la censure et des mesures d’économies différées (+ 0,2 point) et l’impact de la dégradation conjoncturelle (0,2 point). Le gouvernement espère que la procédure budgétaire sera achevée d’ici fin février.