« Les politiques publiques doivent davantage soutenir l’industrialisation des technologies de demain »

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Publié le 25/01/2025

15 min

Publié le 25/01/2025

Temps de lecture : 15 min 15 min

Cécile Barrère-Tricca, directrice générale adjointe en charge de l’innovation et du développement économique à l'IFP Énergie nouvelle et Benjamin Herzhaft, directeur général adjoint en charge de la recherche et de la formation reviennent pour Gaz d’aujourd’hui sur la mutation opérée par l’Ifpen, un organisme unique en France qui développe des projets de la recherche fondamentale à la valorisation. Autrefois spécialisé sur le secteur des hydrocarbures, l’Ifpen s'est transformé depuis 10 ans pour tourner la majorité de ses travaux autour de la transition écologique et économique de notre économie. Énergies renouvelables, biocarburants, hydrogène, recyclage des plastiques, l’Ifpen, régulièrement classé dans le top 3 des instituts de recherche en France, est neuvième mondial pour ses innovations dans le domaine des réseaux électriques et premier pour le stockage stationnaire, selon une étude publiée en décembre par l’Office européen des brevets et l’Agence internationale de l'énergie.

Propos recueillis par Laura Icart

 

L'Ifpen occupe une place singulière dans le paysage de la recherche en France ?

Cécile Barrère-Tricca : Depuis 2006, l’IFPEN est un établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC). Notre force et notre valeur ajoutée est d’avoir en interne toutes les compétences et les ressources pour mener un projet de la recherche fondamentale à la valorisation industrielle, des outils de laboratoire jusqu’aux outils industriels en passant par des outils numériques, digitaux, de traitement de données haute performance. Notre modèle économique est basé sur nos compétences et sur nos capacités à pouvoir assurer toutes les étapes d'un projet jusqu'à son industrialisation. Axens [filiale créée en 2001, NDLR] mais aussi Greenwits plus récemment [filiale créée en 2023 dans le but de valoriser ces actifs auprès des développeurs et des exploitants de projets éolien, NDLR] sont d'excellents exemples de la spécificité de l’Ifpen qui a vocation via des partenariats industriels ou des filiales à commercialiser et industrialiser ses travaux de recherche. Ces dernières années, nous avons développé un certain nombre de technologies, des technologies maîtrisées qu’il nous faut à présent industrialiser.

 La plupart de ces nouveaux marchés de la transition énergétique n’existent pas. Ils vont être en partie créés par la réglementation et les normes.

Le passage à l’industrialisation apparaît toujours comme le plus compliqué, le fameux passage à l’échelle ?

CBT : Il faut passer à l’échelle, c’est certain. Ces technologies...

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