« La gazéification hydrothermale pourrait à elle seule satisfaire jusqu’à un tiers de la consommation française de gaz d’ici à 2050 ! »

Publié le 21/07/2020

6 min

Publié le 21/07/2020

Temps de lecture : 6 min 6 min

3 questions à…

Robert Muhlke, en charge de la filière gazéification hydrothermale chez GRTgaz 

Robert Muhlke, en charge de la filière gazéification hydrothermale chez GRTgaz, explique à Gaz d’aujourd’hui le potentiel de cette technologie prometteuse qui transforme des boues de stations d’épuration d’eaux usées comme d’autres effluents organiques en gaz renouvelable.  

Propos recueillis par Laura Icart

 

Quels sont les atouts de cette technologie ?

En premier lieu, c’est une technologie complémentaire à d’autres techniques de production de gaz verts comme la méthanisation aujourd’hui et la pyrogazéification demain, qui accompagneront la France vers le défi de la neutralité carbone à horizon 2050. La gazéification hydrothermale traite des déchets et résidus de biomasses humides en les transformant en un gaz synthétique riche en méthane, hydrogène et dioxyde, tout en récupérant un résidu solide riche en sels minéraux et un résidu liquide, une eau claire riche en azote. La particularité de ce procédé thermochimique à haute pression [250 à 350 bars, NDLR] et haute température [400 à 700 °C, NDLR] est sa capacité de convertir la quasi-totalité (jusqu’à 99 %) du carbone…

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