Biométhane : Mareuil-lès-Meaux accueille la première installation de rebours francilienne

L’installation de rebours de Mareuil-lès-Meaux dimensionnée pour accueillir 200 GWh par an de biométhane supplémentaire soit l’équivalent de la consommation d’environ 50 000 foyers chauffés au gaz est entrée en service fin 2020.

Publié le 04/11/2020

3 min

Publié le 04/11/2020

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La communauté d’agglomération du Pays de Meaux et GRTgaz ont annoncé la mise en service dans les prochaines semaines de la première installation de rebours en Île-de-France. Installée à Mareuil-lès-Meaux, en Seine-et-Marne, elle va permettre d’optimiser la production locale de gaz renouvelable dans une région particulièrement dynamique en la matière.

Par la rédaction de Gaz d’aujourd’hui

 

Le principal gestionnaire du réseau de transport de gaz français, GRTgaz, a construit à Mareuil-lès-Meaux sa troisième installation de rebours. Une technologie innovante, développée par le Research and Innovation Center for Energy (Rice) qui permet de maximiser l’intégration de biométhane dans les réseaux en permettant la compression puis l’injection du biométhane dans le réseau de transport quand le réseau de distribution local ne peut l’absorber. « Une situation qui se produit le plus souvent en été où les consommations en gaz sont plus faibles » indique GRTgaz. En d’autres termes, ce rebours permettra d’offrir un nouveau débouché au biogaz produit de manière excédentaire en Île-de-France en l’acheminant vers les territoires voisins pour une consommation immédiate ou vers des stockages souterrains pour une consommation future.

Jusqu’à 200 GWh par an de biométhane excédentaire

L’installation de rebours de Mareuil-lès-Meaux est dimensionnée pour accueillir 200 GWh par an de biométhane supplémentaire « soit l’équivalent de la consommation d’environ 50 000 foyers chauffés au gaz » précise le communiqué. Cette installation, qui représente un investissement de 3,9 millions d’euros, doit bénéficier à une dizaine de projets de méthanisation. En Île-de-France, 17 unités injectent dans les réseaux gaziers pour une capacité maximum installée de 242 GWh par an, dont 70 % sont situés en Seine-et-Marne. Un département qui s’est d’ailleurs doté, en juin dernier, d’une charte dédiée CapMétha77 pour développer le potentiel de la méthanisation sur ce territoire. En Île-de-France, près de de 108 projets sont inscrits dans le registre des capacités pour une capacité réservée estimée à 2830 GWh par an.

Inverser les flux pour maximiser le potentiel

Dans le cadre du droit à l’injection, dispositif de la loi Egalim qui doit déterminer les caractéristiques du réseau permettant de retenir, à l’échelle locale, la solution la plus efficiente pour la valorisation du biogaz produit et les quotes-parts payées par chacun (porteur de projet et opérateur du réseau), le rebours est une des infrastructures de renforcement du réseau qui peut être réalisée si le potentiel méthanogène sur la zone concernée est suffisamment conséquent. Une première carte de zonage réalisée par les gestionnaires de réseaux a été publiée, fin mars. Elle sera actualisée chaque année.

Actuellement, deux installations de rebours sont en service : à Pontivy dans le Morbihan et à Pouzauges en Vendée. Les gestionnaires de réseaux ont déjà reçu l’accord de la Commission de régulation de l’énergie pour développer 19 rebours. À l’horizon 2028, « une soixantaine de rebours pourraient être nécessaires » nous indique GRTgaz.

(c) GRTgaz.