Le groupe français Total et la société algérienne Sonatrach ont conclu le dimanche 7 octobre deux accords portant l’un sur l’exploitation gazière et l’autre sur une installation pétrochimique. Un partenariat renforcé qui enracine encore un peu plus la présence de Total en Algérie.

Par la rédaction de Gaz d’aujourd’hui

« Sonatrach et Total ont signé deux nouveaux accords dans le cadre de leur partenariat global amorcé en 2017 » a annoncé dans un communiqué, dimanche, l’énergéticien français.

Valoriser les réserves du champ d’Erg Issaouane

Un nouveau contrat de concession pour le développement conjoint du champ gazier d’Erg Issaouane sur le permis TFT Sud signé par Sonatrach, Total et l’Alnaft (Agence nationale pour la valorisation des ressources) devrait entrer en vigueur dès l’approbation des autorités algériennes. Le permis TFT Sud est situé au sud du champ de Tin Fouyé Tabankort (TFT), dont le groupe est le partenaire historique. Les réserves du champ gazier d’Erg Issaouane sont estimées à plus de 100 millions de barils équivalent pétrole. L’accord de partenariat réserve 51 % à la Sonatrach et 49 % à Total pour un investissement de l’ordre de 400 millions de dollars. La mise en production devrait débuter fin 2021 et le gaz sera acheminé aux installations de traitement de gaz existantes du champ de TFT par un gazoduc de 22 kilomètres.

Les deux groupes ont également annoncé la création d’une co-entreprise pétrochimique à Arzew. Les études d’ingénierie seront lancées en novembre. Le site  comprendra la construction d’une usine de déshydrogénation de propane (PDH) et d’une unité de production de polypropylène (PP) d’une capacité de
550 000 tonnes par an. Ce projet permettra de valoriser le propane local en le transformant en polypropylène, un plastique dont la demande est en très forte croissance.

« Les accords signés aujourd’hui marquent une nouvelle étape dans le développement du partenariat stratégique entre Sonatrach et Total afin de poursuivre la valorisation des réserves gazières du pays en apportant le meilleur de notre expertise technologique », a déclaré Patrick Pouyanné, président-directeur général de Total.

Avec cette nouvelle collaboration, le groupe français s’enracine encore un peu plus dans le paysage énergétique algérien, lui qui est présent dans le pays depuis 1952.