Jack Sharples est chercheur au programme de recherche sur le gaz naturel de l’Oxford Institute for Energy Studies (OIES). Ses domaines d’expertise sont l’économie politique du gaz naturel en Europe et en Russie, la sécurité énergétique et le développement du marché gazier de l’UE. Sa dernière étude, publiée le 15 janvier 2019, met en exergue le développement des chaînes d’approvisonnement en GNL et de l’usage du GNL comme carburant dans le transport maritime en Europe du Nord en prévision de la réglementation des émissions de soufre provenant de la consommation de carburants destinés au transport maritime, qui doit entrer en vigueur au 1^er janvier 2020.

Introduction

À l’heure actuelle, l’industrie des carburants pour navires de transport est dominée par la consommation de fioul lourd (un produit pétrolier résiduel) et, dans une moindre mesure, de gasoil marin et de diesel marin (un produit pétrolier distillé moyen).

Ces deux facteurs entraînent des émissions substantielles d’oxyde de soufre (SOx) par les navires utilisant ces combustibles. La limite globale de la teneur en SOx des émissions de gaz d’échappement des navires de navigation est définie par l’Organisation maritime internationale (OMI), et la limite globale est actuellement de 3,5 %. À partir du 1^er janvier 2020, cette limite globale sera réduite à 0,5 %.

Cela pose un défi de taille aux armateurs, qui doivent opter pour des versions plus onéreuses et à faible teneur en soufre de ces carburants, installer des systèmes de nettoyage des gaz d’échappement (« épurateurs ») sur leurs navires ou passer à un carburant de remplacement déjà peu polluant.

Dans certaines régions désignées comme zones de contrôle des émissions (ZCE) par l’OMI, les…