Biométhane : Teréga concrétise son huitième contrat de raccordement

Publié le 06/10/2020

3 min

Publié le 06/10/2020

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Teréga a signé le 2 octobre un contrat de raccordement avec la SAS Agrienergie, un collectif de neuf agriculteurs, pour la mise en service d’une unité de méthanisation sur la commune d’Auros, en Nouvelle-Aquitaine.

Par la rédaction de Gaz d’aujourd’hui

 

L’opérateur de transport et de stockage de gaz, principalement implanté dans le Sud-Ouest, qui gère 5 135 km de canalisations de transport (15,6 % du réseau français) a officialisé vendredi le troisième contrat de raccordement de l’année 2020, soit le huitième au total. L’entreprise résolument tournée vers la transition énergétique a fait du développement des gaz verts un axe fort de sa stratégie d’entreprise. Deux unités sont actuellement en service : il s’agit de BioVilleneuvois dans le Lot-et-Garonne et Méthalayou dans le Béarn. Plusieurs autres devraient être mises en service d’ici deux ans, dont l’unité de méthanisation Arseme à Montaut en Ariège dont le démarrage est attendu avant la fin de l’année. En 2021, Teréga testera avec la start-up française DualMetha, société dans laquelle elle a acquis en juin une participation,  un procédé innovant de méthanisation combinant voie sèche discontinue et voie liquide continue.

15 000 tonnes de biomasse valorisées 

Le projet d’unité de méthanisation de la SAS Agrienergie est porté par un collectif de neuf agriculteurs, principalement des éleveurs, situés sur la commune d’Auros, en Gironde. Un projet dont les études ont débuté en septembre 2017 et qui avait d’ailleurs reçu, en janvier 2018, un trophée « Coup de cœur » dans le cadre des « Trophées agenda 21 » organisés par le département de la Gironde. L’unité, dont la mise en service est prévue en 2022, produira du biométhane d’origine agricole à un débit moyen 100 Nm3/h. Il sera augmenté dans un second temps à 120 Nm3/h. Pour alimenter le méthaniseur, le gisement sera  principalement composé de cultures intermédiaires à vocation énergétique (Cive) à hauteur de 70%, d’effluents d’élevages (fumier de bovins, ovins, volailles, canards, équins…) pour 15% et complété de déchets de fruits et légumes ainsi que, région viticole oblige, des marcs de raisin provenant d’une grande surface de distribution et d’une coopérative du territoire (14%). In fine, c’est près de 15 000 tonnes de matières organiques qui seront valorisées énergétiquement, « soit la consommation de 800 ménages » indique le communiqué de Teréga. Deux emplois seront également créés pour assurer l’exploitation du site une fois qu’il sera opérationnel.

Faire vivre les EnR sur le territoire

« Nous associer à Teréga sur ce projet nous semblait évident. C’est une entreprise avec un fort ancrage territorial et qui partage notre vision : penser la matière organique comme une nouvelle source d’énergie inépuisable pour demain » souligne Yannick Duffau, président d’Agrienergie, maire de Brannens et vice-président du Syndicat mixte inter territorial pour l’habitat et la maîtrise de l’énergie (Siphem). Une unité de méthanisation qui sera associée à un parc photovoltaïque situé à proximité du site de méthanisation pour créer un véritable hub énergétique territorial. Un projet dont la spécificité réside selon les deux partenaires « dans sa vocation pédagogique et sa démarche citoyenne ». Pour ce faire, l’association Brannens Agri Métha au pays d’Auros animera plusieurs sessions de sensibilisation auprès du grand public, notamment à travers la mise place d’un parcours pédagogique sur site et d’une exposition dédiée au projet, aux exploitations agricoles et aux EnR dès 2022.