Climat : les pays les plus pauvres seront aussi les plus impactés économiquement

Le Soudan est le pays qui pourrait connaître la chute la plus importante de son PIB d'ici la fin du siècle.

Publié le 08/11/2021

2 min

Publié le 08/11/2021

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Selon un nouveau rapport publié le 8 novembre par l’ONG Christian Aid et alors que la COP26 entame sa deuxième semaine de négociations, les pays les plus vulnérables seront les plus affectés par les conséquences du réchauffement climatique et pourraient voir leur PIB par habitant s’effondrer de plus de 80 % d’ici la fin du siècle.

Par la rédaction avec AFP

 

Sur 65 pays étudiés membres des groupes représentant à la COP les pays pauvres et les petites îles menacées, par l’ONG Christian Aid, la chute médiane du PIB par tête serait de 19,6 % en 2050 sur la trajectoire actuelle de réchauffement et de 63,9 % à la fin du siècle. Si l’objectif idéal de l’accord de Paris de maintenir le réchauffement à +1,5 °C par rapport à l’ère pré-industrielle était atteint, ces chiffres passeraient à 13,1% de chute du PIB en 2050 et 33,1% en 2100.

L’Afrique est principalement concernée

Huit des 10 pays qui verront leurs économies s’effondrer, conséquence directe du changement climatique selon le rapport, sont situés en Afrique et deux en Amérique du Sud. Pour 6 des 10 pays les plus affectés, cette baisse dépasserait 80 % à la fin du siècle dans le pire des scénarios. Et 20 % en 2050 dans le meilleur cas, c’est à dire si on parvient à limiter le réchauffement climatique à +1,5 °C.

Au Soudan, les réfugiés climatiques sont déjà extrêmement nombreux. Selon les Nations unies, depuis deux ans, près de 700 000 habitants ont été chassés par les inondations et ne peuvent pas rentrer chez eux.

« Agir au plus vite »

« Ces pertes économiques pharamineuses soulignent le besoin urgent d’un mécanisme pour répondre aux questions de pertes et préjudices (…). Les dirigeants des pays riches ne peuvent plus traîner des pieds sur cette question à la COP26 », écrit Christian Aid en introduction à ce rapport. L’évaluation a été réalisée sur la base d’un modèle économétrique mettant en relation croissance et augmentation des températures, utilisé dans de précédentes études publiées par la prestigieuse revue Nature.