Les principaux opérateurs gaziers français GRDF, GRTgaz et Teréga ont présenté le 12 septembre leurs perspectives pour la production de gaz renouvelable et bas carbone et les dynamiques de consommation à horizon 2030 et 2035. On peut « consommer moins, mieux et renouvelable », tel était le principal message de la filière française qui table sur une consommation de gaz de 321 TWh en 2030, dont 20 % serait d’origine renouvelable. Une ambition qui induit cependant une dynamique soutenue dans le développement de la production de gaz renouvelable et bas carbone, plus d’efficacité énergétique mais aussi une vision politique et réglementaire « claire » qui « donne un cap » et « favorise les investissements de long terme ».

Par Laura Icart

Pour atteindre les objectifs climatiques européens du Fit for 55 en 2030 et, à plus long terme, la neutralité carbone à 2050, la consommation de gaz dans notre pays doit nécessairement diminuer mais elle doit aussi se verdir. Pour cela, il faudra davantage de gaz renouvelable mais aussi davantage de sobriété et d’efficacité énergétique sur l’ensemble des usages gaziers en France, qu’il s’agisse de l’industrie, du résidentiel ou encore de la mobilité. Et si les scénarios dressés par les opérateurs gaziers montrent que cette voie à 321 TWh en 2030 et 282 en 2035 est possible avec « des effets bénéfiques pour l’environnement, le pouvoir d’achat et l’équilibre du système énergétique » indiquent-ils, plusieurs aléas pourraient cependant subsister et retarder la baisse des consommations attendues.

Équilibrer le système

Pour réussir la décarbonation, « les coûts liés à…