Doris et Lhyfe s’allient pour accélérer la production d’hydrogène offshore

Le budget du projet Nerehyd,– intégrant la R&D et la production du premier prototype, attendu pour 2025 – s’élève à environ 60 millions d’euros.

Publié le 29/11/2021

3 min

Publié le 29/11/2021

Temps de lecture : 3 min 3 min

Développer des solutions de production d’hydrogène offshore économiquement viables, c’est l’ambition portée par la société d’ingénierie Doris Engineering et Lhyfe, qui produit depuis cet été de l’hydrogène vert à partir de l’eau de mer et d’éoliennes sur son site vendéen de Bouin. Après plusieurs mois de R&D, les deux entreprises souhaitent accélérer sur le développement de leur solution, baptisée Nerehyd, dont un premier prototype devrait voir le jour en 2025.

Par la rédaction de Gaz d’aujourd’hui

 

Lancer la première éolienne flottante avec un système de production d’hydrogène intégré et identifier des opportunités à plus grande échelle, ce sont les objectifs communs que se sont lancés Lhyfe et Doris avec la signature, ce 29 novembre, du protocole d’accord (MoU) qui concrétise une année de R&D commune. Ce projet s’appuie sur la combinaison de l’expertise de la start-up nantaise, qui décidément multiplie les annonces et les projets ces derniers mois en termes de production d’hydrogène à partir de sources renouvelables, et la société Doris, très impliquée dans les projets d’éolien posé et flottant.

Produire de l’hydrogène en mer

Selon le ministère de la Transition écologique, l’éolien représente « le plus fort potentiel de développement d’énergie en milieu marin dans la décennie à venir ». La France bénéficie du deuxième gisement d’éolien en mer en Europe après le Royaume-Uni, alors que l’Europe représente le premier marché de l’éolien en mer au monde. « La voie de la production d’hydrogène renouvelable en mer est une solution parfaitement appropriée au déploiement massif de l’hydrogène qui s’annonce » souligne volontiers Matthieu Guesné, le président fondateur de Lhyfe qui croit beaucoup au potentiel de l’éolien offshore pour massifier la production d’hydrogène vert, alors que son développement est appelé à s’accélérer avec plus 130 GW d’ici 2040.

De 10 MW à plusieurs centaines de MW

Nerehyd, dont le premier prototype est attendu pour 2025, intégrera un site de production d’hydrogène dans le flotteur de l’éolienne, qui « pourra être déployée pour des applications connectées au réseau ou hors réseau de la production à petite échelle de 10 MW, à la production à grande échelle de plusieurs centaines de MW » précise le communiqué des deux entités. « Notre solution Nerehyd est l’outil parfait pour une production d’hydrogène vert durable et économiquement viable à grande échelle » souligne de son côté Xavier Grandiaud, directeur général délégué de Doris Engineering. Le budget total de ce projet, estimé à 60 millions d’euros, comprend la conception d’un pilote, des études pour lever les principaux verrous techniques et économiques mais aussi évaluer dès à présent la possibilité de réplicabilité du projet pour favoriser un déploiement industriel. Lhyfe et Doris ont également annoncé « la possibilité d’étendre cette collaboration » à d’autres types de solutions de production d’hydrogène offshore. « Nous commençons à voir apparaître de plus en plus de champs d’éoliennes offshore et les acteurs traditionnels sont friands de perspectives pour faire évoluer leurs infrastructures et solutions » conclut Matthieu Guesné qui précise que l’ambition est également de proposer des solutions adaptables à chaque typologie de projet et chaque territoire.