Énergies : cinq chiffres à retenir cette semaine

Publié le 14/09/2024

3 min

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Temps de lecture : 3 min 3 min

Que retenir cette semaine dans le secteur de l’énergie ? Réduction des émissions de gaz à effet de serre, investissement dans la recherche, baisse des consommation et de la demande, retrouvez les principaux chiffres de la semaine écoulée.

Par la rédaction de Gaz d’aujourd’hui

 

– 32,5 %

Les émissions de gaz à effet de serre de l’UE ont diminué de 32,5 % par rapport à leur niveau de 1990, l’économie de l’UE enregistrant une croissance d’environ 67 % sur la même période.

189 millions d’euros

Les investissements publics de recherche et développement (R&D) consacrés aux énergies renouvelables s’élèvent à 189 millions d’euros en 2022, en baisse de 2 %, selon le service de statistiques du ministère de la transition écologique (SDES). Deux filières sont principalement concernées : le solaire (40 %) et la biomasse (32 %), soit 140 millions d’euros pour ces deux filières. Pour ce qui est de la biomasse, les investissements sont majoritairement dédiés au biocarburant « et dans une moindre mesure le biogaz » précise le SDES. En 2022, les énergies renouvelables représentent 9 % des investissements publics totaux dans la R&D en énergie, soit près de  2 018 millions d’euros en 2022. Pour rappel, la France consacre à la R&D publique en énergie la part de PIB la plus élevée des pays du G7 et a consacré en 2022 près de 2 milliards d’euros en niveau absolu, soit la troisième part la plus importante après les États-Unis, champions absolus avec 9,1 milliards d’euros investis en 2022, soit 54 % du montant total investi par les pays du G7 et le Japon (2,2 milliards d’euros).

– 18 %

L’UE est parvenue à faire baisser la demande de gaz de 18 % entre août 2022 et mai 2024, soit « une économie d’environ 138 milliards de mètres cubes » indique la Commission européenne le 11 septembre. Cette réduction a été fortement influencée par les mesures énoncées dans le règlement relatif aux mesures coordonnées de réduction de la demande de gaz, dans le cadre du plan REPowerEU visant à mettre fin à la dépendance de l’UE à l’égard des combustibles fossiles russes, ainsi que par la crise énergétique et l’augmentation des prix de l’énergie. La part des importations de gaz russe (acheminé par gazoduc, et GNL) dans les importations totales de l’UE est tombée de 45 % en 2021 « à 18 % en juin 2024 ». 

321 TWh

Selon le scénario « Perspectives gaz 2024 » publié ce 12 septembre, la consommation de gaz poursuit sa baisse en lien avec les objectifs climatiques inscrits dans le plan européen Fit for 55, pour  atteindre 321 TWh PCS en 2030, dont 60 TWh (soit 20 % de la consommation) de gaz seront d’origine renouvelable. Ce même scénario prévoit une consommation de gaz de 282 TWh en 2035, dont 40 % d’origine renouvelable. Une évolution qui permettrait, selon le scénario établi par les principaux opérateurs gaziers français (GRDF, GRTgaz et Teréga) et le cabinet Enerdata, une réduction des émissions de CO₂ liées aux consommations de gaz « de 7 % par an en moyenne entre 2024 et 2035 ».

x 2,6

Le taux d’augmentation des concentrations de méthane dans l’atmosphère s’est accéléré au cours des cinq dernières années. Il est désormais 2,6 fois plus élevé qu’à l’époque préindustrielle, révèlent les chercheurs du Global Carbon Project le 10 septembre. Les activités humaines sont désormais responsables d’au moins deux tiers des émissions mondiales de méthane. Une tendance qui n’est pas compatible avec l’engagement de 30 % de méthane pris dans le cadre du Global Methane Pledge.