Europe, Chine : la course s’intensifie pour le développement des e-fuels

Le volume de production d’e-kérosène en projet sur le continent représente 3,3 millions de tep selon le bureau français du e-fuel qui estime que l’application de la réglementation ReFuelEU Aviation pourrait aboutir à une demande du même ordre de grandeur à horizon 2035. ©Shutterstock

Publié le 22/04/2025

10 min

Publié le 22/04/2025

Temps de lecture : 10 min 10 min

Si la filière des e-fuels connaît une dynamique croissante avec plus de 500 projets recensés dans le monde et d'importants potentiels en Europe et en Chine, la filière européenne pourrait prendre « un sérieux retard » estime le Bureau français des e-fuels, à l’occasion de la publication de son deuxième panorama international, début avril. En cause : un contexte économique et géopolitique instable qui, malgré la maturité technologique de certaines technologies d'e-fuels, rend la rentabilité commerciale tributaire d’un soutien public solide. Décryptage.

Par Laura Icart

 

Longtemps perçus comme des solutions de niche, les e-fuels – ces carburants synthétiques produits à partir d’hydrogène et de CO₂ capté – s’imposent désormais comme des acteurs clés dans la course à la décarbonation mondiale. L’observatoire international des e-fuels 2025, publié par le Bureau français des e-fuels qui fédère des représentants d’énergéticiens, mais aussi Airbus, Air France-KLM ou CMA-CGM, révèle une montée en puissance de cette filière et une « dynamique qui se maintient » en 2024 malgré un contexte « très incertain », avec une rivalité technologique et industrielle « de plus en plus marquée » entre la Chine, l’Europe et au sein de cette dernière, la France qui veut tirer son épingle du jeu. L’observatoire rappelle l’urgence pour l’Europe de ne pas rater ce virage technologique, comme ce fut le cas pour les batteries.

Développer des e-fuels pour renforcer l’autonomie énergétique

La montée en puissance des e-fuels était attendue, la dynamique « se maintient » indique le Bureau français des e-fuels qui fédère des représentants d’énergéticiens, mais aussi Airbus, Air France-KLM ou CMA-CGM. « Les e-fuels seront un levier essentiel pour décarboner certaines formes de mobilités et de filières industrielles, pour lesquelles...

Cet article est réservé aux abonnés de Gaz d'aujourd'hui, abonnez-vous si vous souhaitez lire la totalité de cet article.

Je m'abonne