La France prévoit d’investir plus de 20 milliards d’euros dans la transition énergétique en six ans

Le 23 juin, Ursula von der Leyen a remis à Emmanuel Macron l'approbation de Bruxelles au plan de relance français dans les jardins de l'Elysée.

Publié le 23/06/2021

3 min

Publié le 23/06/2021

Temps de lecture : 3 min 3 min

Mercredi 23 juin, la Commission européenne a validé le plan national de relance et de résilience (PNRR) français. La France recevra un peu moins de 40 milliards d’euros de Bruxelles jusqu’en 2027. Plus de la moitié de cette aide sera consacrée à la transition écologique pour décarboner notamment le secteur du bâtiment et des transports. 

Par la rédaction de Gaz d’aujourd’hui 

 

« La France a présenté un plan de relance véritablement tourné vers l’avenir. Il prévoit des investissements importants dans l’hydrogène propre, les transports et l’efficacité énergétique qui permettront à la France de concrétiser ses ambitions environnementales, tout en favorisant la compétitivité et l’innovation de son industrie » a déclaré la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, venue à Paris pour annoncer la validation et le soutien de l’exécutif bruxellois au PNRR présenté par Paris le 29 avril dernier. 

39,4 milliards d’euros financés par des subventions de l’UE

Le plan de relance a été déposé le 30 avril auprès de la Commission européenne. Il présente les investissements pour lesquels la France sollicite un financement de la Facilité pour la reprise et la résilience, à hauteur d’environ 40 milliards d’euros, ainsi que la stratégie de réformes qui l’accompagne. Le PNRR est en effet une partie du plan France relance estimé au total à 100 milliards d’euros et présenté par Jean Castex en septembre, financé en partie par l’Union européenne via NextGenerationEU et le reste par des emprunts nationaux. Il respecte, selon Paris, trois priorités clés, « l’écologie, la compétitivité ainsi que la cohésion sociale et territoriale » . Entre 2021 et 2027 ce sont donc 39,4 milliards d’euros qui seront versés à notre pays. 

La transition énergétique en fer de lance 

« Les investissements dans les rénovations énergétiques, la mobilité durable et la décarbonation de l’industrie ont le potentiel d’être porteurs de transformation » a ajouté Ursula von der Leyen, Dans son évaluation, la Commission a constaté que le plan de la France consacre « 46 % de son enveloppe totale à des mesures qui soutiennent les objectifs climatiques « . En effet, notre pays  prévoit d’allouer 20,7 milliards d’euros à des investissements liés au climat, dont 6,5 milliards pour les infrastructures et la mobilité vertes (dont 4,4 pour moderniser le réseau ferroviaire). La France a va également consacrer 5,8 milliards d’euros à la rénovation des bâtiments publics et privés afin d’améliorer leurs performances énergétiques, de réduire les émissions de gaz à effet de serre (le logement représente toujours un quart des émissions nationales) et de lutter contre la précarité énergétique qui touche près de 5 millions de personnes dans notre pays. Également prévus, 5,1 milliards d’euros pour les énergies et technologies vertes et 0,9 milliard d’euros pour la décarbonisation de l’industrie et de l’agriculture. Le plan comprend des investissements importants dans la R&D et l’innovation, en particulier dans le domaine des technologies vertes, qui devraient favoriser le déploiement de l’hydrogène renouvelable et bas carbone (environ 1,9 milliard d’euros). 

La Commission constate également que le plan français consacre  » 21 % de son enveloppe totale à des mesures qui soutiennent la transition numérique « , avec des investissements dans la recherche, l’innovation, le déploiement de nouvelles technologies numériques, la numérisation de l’administration publique, la cybersécurité, l’identité numérique et la santé en ligne. Il comporte également des investissements dans la connectivité numérique, notamment dans les zones rurales, le soutien à la numérisation des entreprises et l’amélioration de l’éducation et des compétences numériques.

Cette semaine, Bruxelles a approuvé plusieurs plans de relance : en Allemagne (25,6 milliards d’euros), Lettonie (1,8 milliard d’euros) et Belgique (5,9 milliards d’euros). 

(c) Union européenne, 2021.