Le ministre chargé de l’industrie et de l’énergie Roland Lescure a lancé, vendredi 26 avril, sur le site de Technip Énergies à Sens (Yonne) un appel à manifestation d’intérêt adressé à tous les acteurs de la filière positionnés sur la chaîne de capture, valorisation et séquestration du carbone (CCS). Objectif : accélérer le développement de capacités de stockage géologique de CO₂. Un secteur où la France compte un fleuron industriel, la société Technip Énergies, qui a installé les premiers bras de chargements au monde pour le CO₂ liquéfié pour le projet géant de séquestration de carbone Northern Lights en Norvège.

Par Laura Icart

Avec « Fit for 55 », l’Union européenne s’est fixé comme objectif de réduire de 55 % les émissions de gaz à effet de serre par rapport à 1990. Pour y parvenir, la France doit engager des politiques publiques ambitieuses pour décarboner son économie et son industrie en particulier. Dans toutes les stratégies, dans tous les scénarios de neutralité carbone établis dans le monde, les technologies de capture et séquestration du carbone sont prises en compte, notamment pour réduire les émissions des secteurs n’ayant pas d’alternative, les fameuses émissions résiduelles. Et, dans les faits, cela concerne beaucoup d’industries. Sur les 50  sites les plus émetteurs de France, représentant 60 % des émissions industrielles françaises ayant signé un contrat, 37 auront besoin de capture et de stockage de carbone.

Façonner des « champions de l’industrie » du CO₂

« D’ici 2050, il y aura toujours du carbone fatal »...