L’accélération du déploiement des énergies renouvelables votée au Parlement

Publié le 12/09/2023

3 min

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Le 12 septembre, les députés européens ont voté la mise à jour de la directive sur les énergies renouvelables (RED), qui porte ainsi la part des énergies renouvelables dans la consommation finale d’énergie de l’UE à 42,5 % d’ici 2030. Un vote qui fait suite au compromis trouvé en juin par les diplomates européens réunis dans le cadre du comité des représentants permanents de l’UE (Coreper) et qui met fin à un long feuilleton de négociations.

Par la rédaction de Gaz d’aujourd’hui

 

Mardi, le Parlement a donc voté l’accélération du déploiement des énergies renouvelables, conformément au pacte vert et au plan REPowerEU. Un vote unanime à 470 voix pour, 120 contre et 40 abstentions. Avec cette nouvelle législation, qui devra être officiellement approuvée par le Conseil pour entrer en vigueur, l’Union se dote de nouveaux objectifs ambitieux en matière d’énergies renouvelables : d’abord porter la part des énergies renouvelables dans la consommation finale d’énergie de l’UE à 42,5 % d’ici 2030, et même à 45 % « si possible » ; également une accélération des procédures d’approbation pour le déploiement d’installations d’énergies renouvelables via des démarches administratives simplifiées ; et aussi accentuer la contribution des RFNBO (renewable fuels of non biological origin), autrement dit carburants liquides et gazeux renouvelables d’origine non biologique, à l’effort de décarbonation du secteur des transports.

Un effort « inédit » pour les EnR

« Dans notre quête d’une plus grande indépendance énergétique et d’une réduction des émissions de CO2, nous avons revu à la hausse nos objectifs en matière d’énergies renouvelables. Cette directive est la preuve que Bruxelles peut être à la fois non bureaucratique et pragmatique. Nous avons désigné les énergies renouvelables comme étant d’intérêt public supérieur » a souligné le rapporteur, l’allemand Markus Pieper (PPE). Outre les nouveaux objectifs très ambitieux fixés par le Parlement (pour rappel, les énergies renouvelables ont représenté 21,75 % de la consommation finale brute d’énergie de l’Union européenne en 2021 selon Eurostat, avec de grandes disparités entre les pays membres), les députés veulent accélérer les procédures d’octroi de permis pour les nouvelles installations de production d’énergie renouvelable. Désormais, les pays membres auront 12 mois pour approuver de nouvelles installations si elles se situent dans des zones dites « propices au déploiement des énergies renouvelables » et 24 mois si ce n’est pas le cas.

Un objectif de réduction de 14,5 % des émissions de GES dans les transports

Le déploiement des énergies renouvelables dans le secteur des transports devra mener à une réduction de 14,5 % des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030. Pour cela, la législation « d’une part, impose d’accroître la part des biocarburants avancés dans la consommation du secteur et, de l’autre, fixe des quotas plus ambitieux pour les carburants renouvelables d’origine non biologique, tels que l’hydrogène ».

Soutenir l’innovation

Les États membres devront fixer un objectif indicatif d’au moins 5 % de technologies innovantes en matière d’énergies renouvelables parmi la capacité d’énergie renouvelable nouvellement installée. La question de l’utilisation et de la disponibilité de la biomasse récurrente en Europe comme en France d’ailleurs fera l’objet de critères plus « stricts » pour garantir la durabilité des pratiques. « La récolte de la biomasse devrait se faire de manière à prévenir les effets négatifs sur la qualité des sols et la biodiversité » indique le Parlement. À noter que les députés ont également plaidé pour un cadre « contraignant » pour les projets énergétiques transfrontaliers.