Première énergie renouvelable de France, le bois-énergie a encore de beaux jours devant lui. Même si les objectifs de la programmation pluriannuelle de l’énergie sont difficiles à atteindre, la dynamique reste positive.

Par Stéphane Signoret

La maîtrise humaine du feu, grâce au bois, a conduit à l’essor des civilisations en permettant cuisson, chauffage, artisanat, construction, etc. Malgré l’apparition des énergies fossiles, le bois est resté une ressource très utilisée pour les besoins de chaleur. À ce jour, en France, il est la première des énergies renouvelables, avec 103 TWh produits en 2022, dont 96 TWh sous forme de bûches ou plaquettes et 7 TWh de granulés. Si on compte toutes les biomasses solides, il faut ajouter 4 TWh issus de résidus agricoles et alimentaires, et 8 TWh de liqueurs noires co-produits par l’industrie papetière. La production de ces biomasses a légèrement baissé de 1990 au milieu des années 2000, en passant de 120 à un peu moins de 100 TWh. Elle est ensuite remontée, sous l’impulsion de politiques publiques qui ont soutenu : le chauffage résidentiel individuel à partir de systèmes performants (chaudières, poêles et foyers inserts labelisés « Flamme verte ») ; le chauffage collectif direct ou indirect via des réseaux de chaleur ; la production de chaleur-vapeur pour les process industriels, ainsi que la cogénération. Le résidentiel reste le principal consommateur de bois-énergie, avec 66 % de la consommation primaire. L’inflexion souhaitée par l’État – avoir plus de logements chauffés au…