Au Canada, la mise en œuvre des projets actuels d’hydrogène pourrait « permettre de prévenir l’émission de 34 millions de tonnes de CO₂ » mais aussi « améliorer la balance commerciale du Canada de 25,8 millions de dollars canadiens » et « nécessitera 156,4 TWh d’électricité propre par an ». Telles sont les principales conclusions de l’observatoire canadien de l’hydrogène réalisé par le cabinet Sia Partners publié ce 29 novembre. Dans ce pays où plus de 80 % des émissions de gaz à effet de serre sont liées à la production et l’utilisation d’énergie, l’hydrogène apparaît comme un vecteur majeur pour décarboner l’industrie lourde notamment et atteindre ses objectifs de neutralité carbone en 2050.

Par Laura Icart

Le fer, l’acier, les engrais. Ce sont les principaux secteurs sur lesquels « devrait se concentrer le Canada dans les prochaines années pour atteindre la neutralité climatique » estime le docteur Bruno Pollet, directeur adjoint de l’Institut de recherche sur l’hydrogène (IRH) à l’université du Québec à Trois-Rivières. « Le Canada est déjà bien positionné puisqu’il fait partie des 10 plus grands producteurs d’hydrogène au monde et est un leader dans la production de piles à combustible à hydrogène » ajoute celui qui appelle son pays à investir massivement dans la recherche. Le Canada s’est fixé l’objectif ambitieux de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 40 à 45 % par rapport aux niveaux de 2005 d’ici à 2030 et de parvenir à des émissions nettes nulles d’ici à 2050. « L’hydrogène y contribuera fortement » souligne Charlotte de Lorgeril, experte et directrice de pratique internationale solutions bas carbone chez Sia Partners. Avec des moyens affichés :…