Le G20 affirme sa volonté de « s’éloigner des énergies fossiles »

Un nouveau rapport du Programme des Nations unies pour l'environnement indique que la prochaine décennie est cruciale dans la lutte contre le changement climatique. ©Shutterstock

Publié le 25/10/2024

3 min

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Le G20, le groupe des 20 principales économies mondiales, a annoncé le 25 octobre dans un communiqué sa volonté de « s’éloigner des énergies fossiles » et « d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050« , reprenant les engagements énoncés à l’occasion de la COP28, l’année dernière à Dubaï.

Par la rédaction, avec AFP

 

Dans un communiqué, le G20 affirme notamment la volonté des pays membres, parmi lesquels des producteurs de pétrole tels que l’Arabie saoudite, le Brésil, le Mexique ou la Russie, de « s’éloigner des énergies fossiles pour les systèmes énergétiques, de manière juste, ordonnée et équitable [et d’] accélérer l’action en cette décennie cruciale, afin d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050, en accord avec la science ». Le communiqué a été publié au lendemain de la réunion du groupe de travail du G20 consacré spécifiquement aux questions climatiques et c’est la première fois que le groupe reconnaît la nécessité d’abandonner à terme les énergies fossiles. Il reprend à l’identique la formule déjà présente dans l’accord signé par plus de 200 pays lors de la COP28, en décembre 2023. La mention de cette sortie des énergies fossiles a fait l’objet de vives discussions entre les pays membres, la phrase apparaissant et disparaissant au gré des versions du communiqué dans les mois qui ont précédé la réunion à Washington, en marge des réunions du fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale (BM) toute la semaine. Mais le Brésil doit accueillir la COP30 le mois prochain et souhaitait obtenir une avancée en la matière, en tant que titulaire de la présidence tournante du G20 cette année.

Accélérer, accélérer, accélérer

Les membres du G20 ont rappelé leur volonté d’« accélérer les efforts au niveau mondial pour parvenir à des systèmes énergétiques à zéro émission nette, en utilisant des combustibles à zéro ou à faible teneur en carbone bien avant ou vers le milieu du siècle, accélérer les technologies à émissions nulles ou faibles, y compris, entre autres, les énergies renouvelables, le nucléaire, les technologies de réduction et d’élimination telles que le piégeage, l’utilisation et le stockage du carbone, en particulier dans les secteurs où il est difficile de réduire les émissions, et la production d’hydrogène à faible teneur en carbone », ou encore « accélérer et réduire sensiblement les émissions de dioxyde de carbone au niveau mondial, notamment les émissions de méthane d’ici à 2030 ». En septembre dernier, plusieurs ONG s’étaient inquiétées de la possibilité de voir le G20 ne pas s’engager à sortir des énergies fossiles, estimant que l’absence d’une telle mention représenterait un « précédent inquiétant ». Le secrétaire général des Nations unies António Guterres avait de son côté appelé fin septembre le G20 à prendre des mesures ambitieuses pour lutter contre le réchauffement climatique, citant notamment la nécessité de sortir des énergies fossiles.

Le texte de la COP28 avait déjà fait l’objet d’âpres discussions avant d’être finalement adopté avec cette mention. Sa reprise par le G20 intervient quelques semaines avant la tenue de la COP29, à Bakou (Azerbaïdjan), qui sera largement consacrée au financement de la lutte contre le réchauffement climatique. Les discussions du moment portent en particulier sur l’aide nécessaire à apporter par les économies avancées à destination des pays en développement pour qu’ils soient en mesure de faire face aux conséquences du réchauffement climatique.