Le mécanisme de soutien à la production d’hydrogène décarboné́ (enfin) lancé

Publié le 21/12/2024

3 min

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Sur le fil, quelques jours avant la fin de l’année, le ministère de la Transition écologique et énergétique a lancé la première tranche du Mécanisme de soutien à la production d’hydrogène décarboné́ par électrolyse (MSP). Un dispositif très attendu par la filière depuis un an qui constitue selon elle « une avancée majeure » selon elle alors que l’année 2024 ne restera pas dans les annales pour le développement de l’hydrogène en France.

Par la rédaction de Gaz d’aujourd’hui

L’année 2024 ne sera pas tout à fait blanche pour la filière hydrogène française. Si la Stratégie nationale hydrogène (SNH) révisée, prête mais en attente d’un ministre pour l’annoncer, n’a pas encore été publiée, l’annonce ce vendredi de l’appel à candidatures au mécanisme de soutien à la production d’hydrogène décarboné, « un dispositif clé de la SNH » est très importante pour la filière hydrogène. « Dans un contexte particulièrement difficile pour l’industrie française, le lancement du MSP envoie un signal clair et puissant : il n’y a aucune fatalité au déclin de nos industries stratégiques, à condition de s’engager pleinement dans leur transformation » souligne Philippe Boucly, le président de France Hydrogène. Cette première tranche du mécanisme de soutien à la production, doté d’une enveloppe de 4 milliards d’euros annoncée en septembre 2023  qui vise à soutenir le déploiement de 1 GW de capacités d’électrolyse est donc officiellement lancée avec des candidatures attendues jusqu’au 14 mars et sera opérée par l’Ademe . 

200 MW d’électrolyse au lieu de 150 MW

Ce mécanisme qui doit permettre à des entreprises via un appel d’offres pluriannuel de pouvoir être subventionnées pour leur production d’hydrogène renouvelable et bas carbone et réduire l’écart de coût avec l’hydrogène fossile était particulièrement attendue par les industriels alors que le contexte économique est loin d’être florissant et que la compétitivité de l’hydrogène décarboné n’incite pas les industriels en manque de visibilité à prendre les ultimes décisions d’investissements. Cette première tranche permettra de sélectionner des projets « de puissance électrique comprise entre 5 MW et 100 MW » dont la production « est majoritairement destinée à des usages industriels directs. » Le cahier des charges, prêt depuis 2023, est également un motif de satisfaction pour France Hydrogène, puisque le gouvernement a abaissé le seuil d’éligibilité à 5 MW contre 30 MW initialement prévu, a augmenté le  nombre de candidats à 12 contre 5 auparavant et a inclu l’inclusion de la chaleur industrielle haute température parmi les usages éligibles. Initialement la première tranche prévue était de 150 MW en 2024 puis 200 MW en 2025 et 600 MW en 2026. Conscient du retard pris, le gouvernement a choisi de porter la première tranche d’appel d’offres sur un volume total de 200 MW d’électrolyse.

« Ce soutien se concrétisera par l’octroi d’une aide financière proportionnelle à la quantité d’hydrogène décarboné produite sur une durée maximum de quinze ans » indique le ministère qui précise que la puissance électrique cumulée des projets lauréats « sera limitée à 200 MW au plus pour ce premier appel d’offre » avec une sélection qui n’excédera pas douze candidats.