Les automobilistes français et le GPL

Publié le 08/11/2019

4 min

Publié le 08/11/2019

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Il y a quelques mois, le cabinet d’études et de conseil en communication Occurrence a publié pour le compte du Comité français du butane et du propane (CFBP) son dernier baromètre sur la perception et l’usage du GPL par les automobilistes français. L’occasion de constater que la notoriété du GPLc augmente et que les usagers le plébiscitent avant tout pour des questions économiques. Analyse. Par Laura Icart   Ce huitième baromètre réalisé auprès d’un panel de 1 000 personnes, représentatif de la population française, a été fait en deux temps : d’abord auprès d’automobilistes utilisant les carburants traditionnels, puis plus spécifiquement auprès d’automobilistes roulants au GPLc. Si, pour le premier panel on constate une notoriété en hausse par rapport à 2013, avec en moyenne un Français sur cinq qui connaît cette carburation, l’offre de véhicules et de stations reste perçue comme insuffisante. Pour le second panel, ce sont avant tout des questions économiques qui priment, portées par un prix du carburant relativement faible (0,86 euro le litre en juin 2019) et un prix à l’achat (à partir de 11 200 euros pour une Dacia Sandero) relativement abordable. Des automobilistes GPL globalement satisfaits Les critères économiques sont toujours très dominants dans l’acte d’achat : c’est ce qui ressort de l’enquête d’Occurrence auprès des conducteurs de GPL. Plus de 47 % ont déclaré avoir été séduits par le prix d’achat du véhicule (+ 35 % par rapport à 2014) et 40 % par le prix du carburant. 28 % d’entre eux ont évoqué l’impact environnemental (+ 10 % par rapport à 2014). 89 % des automobilistes choisissent d’acheter un véhicule en raison de sa motorisation au GPL et 87 % le font pour remplacer un véhicule traditionnel. Les automobilistes GPL se déclarent satisfaits de leurs véhicules à l’achat comme à l’usage. 98 % d’entre eux estiment que leur véhicule GPL a été économique à l’achat contre 88 % en 2014. Près de 92 % des utilisateurs considèrent leur véhicule GPL économique à l’usage (93 % en 2014) avec un coût moyen mensuel de consommation et d’entretien de 77 euros, alors qu’en 2014 ce coût était en moyenne 103 euros par mois. Si un tiers des répondants déclarent n’avoir aucun motif d’insatisfaction, pour 14 % d’entre eux l’entretien reste tout de même difficile et cher et pour 25 % c’est la difficulté d’approvisionnement qui ressort (+ 7 % par rapport à 2014). Toutefois, parmi ces automobilistes, 75 % se disent prêts à racheter un véhicule GPL. À noter que les automobilistes ont un usage personnel et moins professionnel qu’en 2014 puisqu’aujourd’hui c’est près de 90 % des sondés qui utilisent leur véhicule GPL dans cette trame. Ils étaient 38 % à avoir un double usage en 2014. Enfin, 97 % des automobilistes GPL font le choix d’un véhicule neuf. Une large méconnaissance du GPL chez les Français Si, sur l’ensemble des carburants automobiles, 78 % des sondés disent connaître le GPL et 49 % le citent spontanément, ils sont seulement 2 % à l’utiliser. Un chiffre qui n’a pas évolué depuis 2013. Pourtant, selon l’enquête, un sondé sur cinq connaissant le GPL pourrait envisager d’acheter un véhicule GPL, avec une forte préférence pour l’achat d’un véhicule chez un constructeur. Pour les autres sondés, le refus d’un véhicule GPL s’explique principalement parce qu’ils estiment que c’est dangereux (16 %), ou qu’ils trouvent que le réseau de stations n’est pas assez développé (14 %). À noter que ce sentiment est quand même en forte baisse par rapport à 2013 (26 %). De manière générale, l’étude note une méconnaissance globale liée à l’usage du GPL dans notre pays, ce qui constitue l’un des principaux freins à son développement. Ainsi, 48 % des sondés pensent encore que le GPL est interdit dans les parkings. Une mesure qui n’est plus en vigueur depuis cinq ans. De même, les automobilistes qui ne roulent pas au GPL ont tendance à percevoir la classification « Crit’Air » d’un véhicule GPL en fonction de son âge. Ainsi, 46 % classent un véhicule GPL d’un an en « Crit’Air 1 » (niveau le moins polluant) et seulement 9 % si le véhicule a 10 ans, alors que « ce type de véhicule est classé en "Crit’Air 1" quelle que soit son année d’immatriculation » souligne l’étude. Premier carburant alternatif de France, présent dans 1 650 points d’avitaillement disséminés sur notre territoire, le GPLc est largement disponible puisqu’il est possible faire un plein tous les 400 kilomètres (30 euros en moyenne). Pourtant d’après Joël Pedessac, directeur du CFBP, c’est une solution « trop peu exploitée » alors même « qu'elle dispose de toutes les conditions nécessaires ». Il ajoute que le réseau de stations GPL n’est utilisé qu’à 6 % de son taux d’ouverture et pourrait approvisionner un parc de 1 million de véhicules, contre 200 000 aujourd’hui. Crédit : Shutterstock.

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