La Commission de régulation de l’énergie (CRE) a présenté le 4 avril son étude sur l’avenir des infrastructures gazières jusqu’en 2050 dans un contexte de neutralité carbone. Si la consommation de gaz sera amenée à baisser dans notre pays, le régulateur estime cependant, à l’aune de trois scénarios de consommation étudiés, que les infrastructures gazières françaises sont prêtes à l’arrivée des gaz renouvelables qui devront couvrir 100 % de la consommation nationale en 2050 et constituent une véritable « valeur assurantielle » pour la sécurité d’approvisionnement  et la souveraineté énergétique de notre pays.

Par Laura Icart

Dans leur étude, les experts de la CRE formulent neuf enseignements pour optimiser l’écosystème gazier français, répondant à deux critères : assurer la souveraineté énergétique de la France et afficher une consommation composée à 100 % de gaz renouvelables en 2050. L’étude, commandée il y a quelques mois par la direction générale de l’énergie et du climat (DGEC) et dont les résultats serviront à alimenter la future programmation pluriannuelle de l’énergie, étudie trois scénarios de production et consommation de gaz à deux horizons, 2030 et 2050. Des scénarios qui tablent sur une consommation de gaz qui varie du simple au double : 165 TWh pour le scénario qualifié de « très volontariste »  de l’Ademe en 2050, à 320 TWh pour celui proposé par les gestionnaires de réseaux français. Et la première chose à relever est assez simple : « Quel que soit le scénario qui se présentera à nous, nous aurons toujours besoin des réseaux de gaz » souligne la présidente de la CRE, Emmanuelle Wargon. Elle soulève deux questions sous-jacentes : celle du coût demain d’un réseau qui continuera d’exister mais avec moins d’usagers, celle aussi des arbitrages qu’il faudra faire pour continuer d’optimiser ce réseau à la lueur d’un mix énergétique qui va devoir se décarboner en modifiant les usages de l’énergie tels que nous les connaissons.

Des infrastructures prêtes

Plusieurs…