Les passoires énergétiques ont baissé de 7% en un an

Avec 21,7% de passoires énergétiques et 47,5% de logements classés de E à G parmi les résidences principales, La région francilienne "présente la situation la plus défavorable" selon l'ONRE. © Shutterstock

Publié le 28/11/2023

3 min

Publié le 28/11/2023

Temps de lecture : 3 min 3 min

Le nombre de logements considérés comme des passoires énergétiques en France est estimé à 6,6 millions au total contre 7,1 millions en 2022, soit une baisse de 7%, selon le bilan annuel de l’Observatoire national de la rénovation énergétique publié le 20 novembre.

 

Par la rédaction avec AFP

 

Au total, « sur les 37 millions de logements de l’ensemble du parc français (résidences principales, résidences secondaires et logements vacants), le nombre de passoires énergétiques au 1er janvier 2023 est estimé à 6,6 millions (17,8% du parc) contre 7,1 millions (19,5%) en 2022, soit une baisse de 7% », indique l’ONRE. En France, les logements considérées comme des passoires énergétiques sont  « F »  ou « G » selon le diagnostics de performance énergétique (DPE) établis pour les logements et bâtiments, dont les notations peuvent aller de A à G, réformés en 2021 qui évaluent la consommation d’énergie d’un logement ou d’un bâtiment et son impact en terme d’émissions de gaz à effet de serre.   L’Observatoire se fonde sur les DPE réalisés entre octobre 2022 et mars 2023 (soit 915.000 diagnostics), après extrapolation à l’ensemble du parc de logements pour établir cette étude.

 

4,8 millions de  résidences principale sont concernées

 Sur les 30 millions de résidences principales que compte la France au 1er janvier 2023, le nombre de « passoires énergétiques » est estimé à environ 4,8 millions de logements, soit 15,7 % du parc contre « 5,1 millions » en 2022 (soit 17,1%), précise l’Observatoire.   Ce nombre est estimé « en baisse de près de 380.000 logements par rapport à 2022« . Plus précisément, la part des logements F passe ainsi de 10,2 à 9,4 % (- 207 000 logements) et celle des logements G de 6,9 à 6,3% (- 171 000 logements). Le parc locatif social est moins énergivore en moyenne que le parc privé:  380.000 logements et 8,1% d’étiquettes F et G, contre 4,4 millions et 17,1% pour le parc privé, relève le document. Le nombre de logements très énergivores (consommation conventionnelle en énergie finale supérieure à 450kWh/m²) est estimé à « 134 000 dans le parc locatif privé, 34 000 dans le parc locatif social et 337 000 parmi les logements occupés par leurs propriétaires » précise le document. Sans surprise, les maisons sont en moyenne plus énergivores (21,6% dans le parc locatif, 17,4% chez les propriétaires) que dans les appartements (17,1% dans le parc locatif, 13,3% chez les propriétaires).

 

L’île de France concentre le plus grande nombre de passoires

Le nombre de passoires énergétique varient fortement selon les régions. La part la plus faible  se trouve « dans les régions proches de l’arc méditerranéen, en Corse » estime l’ONRE notamment parce que « le climat est plus doux, et le besoin de chauffage évalué par le DPE moins important ». Cette part est en revanche la plus élevée dans le centre et le nord de la France et en Île-de-France. Avec 21,7% de passoires énergétiques et 47,5% de logements classés de E à G parmi les résidences principales, La région francilienne « présente la situation la plus défavorable ». Cela s’explique notamment par la part importante des logements de petite taille dans cette région (43% de logements de moins de 60 m2 contre 27% en moyenne), ces logements ayant les taux de passoires les plus élevés (31,3% pour les moins de 30 m2, 19,7% entre 30 et 60 m2).

 

1,1 millions de résidences secondaires

Globalement, parmi les résidences secondaires et les logements vacants, la proportion de logements énergivores est plus élevée que parmi les résidences principales. Près de 30% des résidences secondaires, (environ 1,1 million de logements), et 24% des logements vacants, (environ 0,7 million), reçoivent l’étiquette F ou G.