Le groupe CMA CGM et le Centre national d’études spatiales (Cnes) ont annoncé le 10 juin la signature d’un accord de coopération visant à mettre en commun leurs expertises pour inventer les mobilités de demain sur les mers.

Par la rédaction de Gaz d’aujourd’hui

Cinq ans : c’est la durée du partenariat noué entre le leader mondial du transport maritime et de la logistique et l’organisme public chargé d’élaborer et de proposer au gouvernement le programme spatial français qui doit voir la mise en œuvre d’une collaboration de haute voltige pour concevoir et développer « des solutions innovantes au service du transport maritime, de la logistique et de l’activité spatiale ». Plusieurs thématiques ont été définies par les partenaires dans le cadre de « Connect by Cnes », une initiative du Cnes visant à « mettre son expertise au service des entreprises pour développer des produits et services innovants utilisant les technologies et solutions spatiales » précise le communiqué. Cœur de cible de ce partenariat inédit : accompagner la transformation énergétique du transport maritime.  Un partenariat qui « illustre parfaitement cette volonté d’exporter le spatial hors de ses murs, notamment dans le secteur de la mobilité, domaine prioritaire pour « Connect by Cnes » avec l’environnement et la santé » souligne le PDG du Cnes, Philippe Baptiste.

Transformer l’empreinte environnementale du transport maritime

Tous secteurs confondus, le transport maritime génère 2 à 3 % des émissions mondiales de dioxyde de carbone (CO₂) et est responsable de plus d’un cinquième de la consommation de carburant mondiale. Les équipes de CMA CGM et du Cnes, accompagnées de tout un écosystème de start-ups, travailleront notamment sur l’utilisation d’hydrogène vert comme carburant marin. La CMA GGM a déjà de l’expérience dans le développement de carburant marins alternatifs puisqu’elle utilise depuis plusieurs années le gaz naturel liquéfié (GNL) pour propulser ses navires et qu’elle a commercialisé récemment une offre intégrant du biométhane. Rendre le routage maritime plus intelligent en utilisant les services satellitaires à même de fournir des données (courants, vents, vagues…) permettant l’optimisation et la sécurisation des traversées ou utiliser davantage la digitalisation pour faire évoluer les infrastructures portuaires et « fluidifier toutes les mobilités et tous les flux en minimisant les impacts sur l’environnement » font également partie des grands chantiers de ce partenariat. Il affiche un maître mot, l’innovation, une ambition, la transversalité, et un enjeu majeur : contribuer à la décarbonation du secteur des transports.