Mobilité : première station bioGNV raccordée sur le réseau de Teréga

La station service de Damazan (47) est ouverte au public depuis le 19 avril.

Publié le 19/04/2021

3 min

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La station bioGNV (gaz naturel pour véhicules) de Damazan (Lot-et-Garonne) a été mise en service le 19 avril. Située entre Bordeaux et Toulouse, c’est la première station raccordée au réseau de transport de Teréga, spécialiste du transport et du stockage de gaz naturel et renouvelable dans le Grand Sud-Ouest. 

Par la rédaction de Gaz d’aujourd’hui

 

Si elle sera officiellement inaugurée dans les prochaines semaines, la première station GNV raccordée au réseau de Teréga est entrée en service le 19 avril. Ce projet, porté par une forte dynamique locale, s’inscrit au cœur du programme Tepos (« territoire à énergie positive ») piloté par la communauté de communes du Confluent et Coteaux de Prayssas, qui à développer les sources d’énergies renouvelables et locales notamment pour décarboner la mobilité.

Du bioGNV produit localement

Cette station bioGNV, implantée dans le pôle d’activités de la Confluence, fruit d’une concertation commencée il y a deux ans, réunit plusieurs acteurs publics et privés du territoire au sein de la SAS bioGNV du Confluent, porté par le groupe Pujol spécialisé dans l’automobile, et la SEM Avergies (société d’économie mixte de territoire d’énergies Lot-et-Garonne), détenue à 85 % par le syndicat d’énergie Territoires d’énergie 47 qui regroupe l’ensemble des 319 communes du Lot-et-Garonne. La station était également attendue par des transporteurs locaux, notamment la société Biocoop dont la flotte sera l’une des premières clientes de la station de Damazan. Située à proximité de l’A62, la station distribuera sur trois pistes d’avitaillement du bioGNV et est dimensionnée pour accueillir jusqu’à 40 poids lourds par jour. « Nous avons fait le choix d’acquérir les certificats d’origine du bioGNV exclusivement auprès de producteurs locaux. Ainsi notre station participe au développement des méthaniseurs dans le Lot-et-Garonne. C’est un choix fort qui permet de rendre une partie de la maîtrise de l’énergie au territoire et d’assurer un revenu complémentaire à nos agriculteurs » souligne David Pujol, président de la SAS bioGNV du Confluent. Actuellement, une seule unité injecte dans le réseau gazier de Teréga dans le Lot-et-Garonne mais plusieurs projets sont en cours de développement.

Pour le président-directeur général de Avergies, Pascal de Sermet, qui travaille également à accompagner le développement des projets de méthanisation  sur le territoire, le bioGNV est « l’exemple parfait d’une économie circulaire qui apporte de la valeur au territoire tout en étant bénéfique pour l’environnement ». Plusieurs stations bioGNV sont d’ores et déjà en projet du côté d’Avergies. Les prochaines seront situées à Agen et Marmande. Pour Teréga, la station de Damazan est la première station publique raccordée à son réseau après trois privées à Cugnaux, Lussagnet et Pau pour alimenter sa propre flotte de véhicules. « Le GNV s’impose comme une alternative dans le mix énergétique en matière de mobilité par ses nombreux avantages environnementaux et économiques que les territoires ont bien identifiés » souligne enthousiaste Gilles Doyhamboure, directeur commerce et régulation de Teréga. Aujourd’hui, en Nouvelle-Aquitaine 16 stations sont en service et cinq seront ouvertes dans les prochains mois.