En 2023, le biogaz carburant (bioGNV) représentait près de 29 % des consommations de gaz naturel véhicule (GNV) en France, en hausse de 30 % par rapport à 2022. Une dynamique qui permet à la filière représentée par France mobilité biogaz de pouvoir envisager une ambition de 100 % de bioGNV produit et consommé sur le territoire français d’ici 2030 avec plusieurs marqueurs forts pour la filière : une augmentation de la production de biométhane, une vraie adhésion des collectivités au bioGNV pour verdir leur parc, l’éligibilité du bioGNV à la taxe incitative relative à l’utilisation d’énergie renouvelable dans le transport (Tiruert) ou tout récemment la publication des certificats de production de biogaz. Néanmoins, la filière reste très vigilante sur la révision du règlement sur les émissions de CO₂ des véhicules adopté à l’automne qui « manque cruellement de pragmatisme » estime-elle et demande une « approche technologiquement neutre ».

Par Laura Icart 

Encore peu connu mais pourtant utilisé par un  bus sur deux en France, le GNV-bioGNV s’est considérablement développé en une décennie, porté par un écosystème d’acteurs particulièrement dynamique. Le bioGNV, « ce n’est pas une énergie du de transition, c’est une énergie d’avenir » souligne d’emblée le président France mobilité biogaz (FMB), Erwan Cotard, évoquant « la complémentarité des énergies » pour décarboner le secteur des transports en France alors que le bioGNV est particulièrement présent dans le secteur du transport de voyageurs et de marchandises. Une énergie de plus en plus plébiscitée par les transporteurs, « un choix stratégique » selon eux, pour décarboner de manière « immédiate », « fiable » et « concrète », mais aussi par les collectivités qui voient en ce…