Le 16 mai, la Commission européenne, par la voix de son vice-président, Maroš Šefčovič, a annoncé le succès du premier appel d’offres international pour l’achat conjoint de gaz de l’UE lancé la semaine dernière par Bruxelles.

Par la rédaction de Gaz d’aujourd’hui

Des fournisseurs internationaux « fiables » ont répondu à cet appel a souligné Maroš Šefčovič, pour une demande agrégée de 11,6 milliards de mètres cubes avec des offres proposant un volume total de 13,4 milliards de m³ de gaz. « Un succès remarquable » pour l’exécutif bruxellois qui avait lancé ce premier appel au marché le 25 avril.

Mutualiser pour sécuriser les approvisionnements

Secoué par une crise énergétique sans précédent, Bruxelles a décidé l’année dernière de proposer aux États membres de mutualiser leurs achats communs afin de doter l’Union d’une « capacité plus importante pour négocier avec les fournisseurs ». La plateforme a été lancée en avril 2022 à la suite d’un mandat du Conseil européen, en réponse à la nécessité de se diversifier par rapport au gaz russe. Elle couvre une série d’actions concernant le gaz naturel et le GNL (et à l’avenir l’hydrogène) pour soutenir la sécurité d’approvisionnement de l’UE et l’accès à une énergie « compétitive ». Elle couvre également l’agrégation de la demande et l’utilisation efficace des infrastructures gazières de l’UE.

25 fournisseurs ont soumis des offres

Les fournisseurs internationaux ont déjà été mis en correspondance avec les clients européens sur AggregateEU « pour un volume total de 10,9 milliards de m³ » indique Bruxelles. Le volume est composé à 80 % de gaz par gazoduc (8,7 milliards de m³ de gaz)  avec des « offres qui correspondent à 18 des 21 points d’échanges virtuels » précise Maros Šefčovič et à 20 % correspondant au gaz naturel liquéfié (2,2 milliards de m³ de GNL) avec des offres sur les deux points d’échanges nord et sud. Une couverture de la géographie européenne « très positive » selon le vice-président puisque des pays dits vulnérables comme la Bulgarie, l’Ukraine ou la Moldavie ont pu obtenir les volumes qu’ils ont demandés à 100 % pour les deux premiers pays et à 80 % pour le troisième. AggregateEU est devenu « une véritable place de marché en Europe » estime Maros Šefčovič, avec plus de 110 entreprises participantes. « La Commission a joué son rôle d’agrégateur et d’intermédiaire et il appartient désormais aux parties respectives de conclure leurs contrats. C’est une situation gagnant-gagnant pour toutes les parties. »

Les entreprises de l’UE sont désormais en mesure de négocier les conditions des contrats directement avec les fournisseurs, sans intervention de la Commission.