Quatre chiffres à retenir

Publié le 10/11/2024

4 min

Publié le 10/11/2024

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  • Financements climatiques de la France, taux d’efficacité énergétique mondiale toujours en retard, empreinte carbone de la France et baisse des prix à la production industrielles dans l’Union européenne : quatre chiffres à retenir sur la semaine écoulée.

Par la rédaction de Gaz d’aujourd’hui

 

7,2 milliards d’euros

En 2023, la France a fourni 7,2 milliards d’euros à des projets aux retombées positives pour la planète dans les pays en développement, dont 2,8 milliards qui sont dédiés à l’adaptation au changement climatique, précise Bercy dans un communiqué. Ces sommes, qui passent généralement par l’Agence française de développement (AFD), prennent majoritairement la forme de prêts (79 %) et de dons (15 %). Au sein de l’Union européenne, la France est le deuxième pays contributeur derrière l’Allemagne, et représente 31 % des financements climatiques européens fournis en 2023, selon un communiqué de Bercy. La France est ainsi considérée comme l’un des pays dépassant le plus nettement sa « juste-part' » dans l’objectif fixé lors de la COP15 en 2009, où les pays développés se sont engagés collectivement à mobiliser 100 milliards de dollars par an de financements climat pour les pays en développement jusqu’en 2025, a indiqué le ministère de l’Économie. 

≈ 1 %

Selon le rapport annuel de l’AIE sur l’efficacité énergétique à l’échelle mondiale, l’intensité énergétique primaire mondiale – une mesure de l’efficacité – devrait s’améliorer d’environ 1 % en 2024. « Il s’agit du même taux qu’en 2023 et d’environ la moitié du taux moyen observé entre 2010 et 2019 » précise l’Agence. Un an après l’engagement historique pris à l’échelle mondiale lors de la COP28 de doubler le taux d’amélioration de l’efficacité énergétique d’ici 2030, soit de passer de 2 % en 2022 à 4 %, les pays ne sont pas du tout dans la trajectoire de tenir leurs engagements. 

644 Mt CO₂éq.

En 2023, les émissions de gaz à effet de serre des unités résidentes françaises (qui comprennent certaines émissions à l’étranger pour le transport maritime et aérien notamment) s’élèvent à 403 millions de tonnes équivalent CO₂  (Mt CO₂ éq.), soit 5,9 tonnes par personne, alors que l’empreinte carbone de la France s’élève à 644 Mt CO₂ éq., soit 9,4 tonnes par personne indique l’Insee le 5 novembre. « La différence s’explique par des émissions importées pour satisfaire la demande finale française, qui sont nettement supérieures aux émissions exportées par la France. » Les émissions françaises se replient de 5,6 % par rapport à 2022, sous l’effet notamment de la baisse de la production d’électricité carbonée. Ce repli traduit essentiellement un recul des émissions exportées par la France (- 12,6 %), alors que celles destinées à la demande finale intérieure sont moins affectées (- 1,4 %). Au total, l’empreinte carbone diminue pour sa part de 4,1 %, principalement du fait du recul des émissions importées. Depuis 1990, les émissions françaises ont diminué plus rapidement que l’empreinte carbone, dans laquelle la part des importations augmente. 

– 0,6 %

Les prix à la production industrielle sont en baisse de 0,6 % dans la zone euro et dans l’Union en septembre par rapport à août 2024, selon les estimations d’Eurostat, l’office statistique de l’Union européenne. En août 2024, les prix à la production industrielle avaient augmenté de 0,6 % dans la zone euro et de 0,4 % dans l’UE. Ces prix sont respectivement en baisse de 3,4 % dans la zone euro et de 3,3 % dans l’UE comparés à septembre 2023. Les prix dans l’ensemble de l’industrie, à l’exclusion de l’énergie, sont restés stables. Dans l’UE, les prix à la production industrielle ont diminué de 0,1 % pour les biens intermédiaires, de 1,8 % pour l’énergie, sont restés stables pour les biens d’investissement, ont augmenté de 0,1 % pour les biens de consommation durables et ont augmenté de 0,2 % pour les biens de consommation non durables. Les plus fortes baisses mensuelles des prix à la production industrielle ont été enregistrées en Estonie (- 3,6 %), en Espagne (- 2,4 %) et en Roumanie (- 2,2%). Les plus fortes hausses ont été observées en Irlande (+ 4,8 %), en Finlande (+ 1 %) et en Grèce (+ 0,7 %).