Quatre chiffres à retenir cette semaine

Publié le 26/01/2025

4 min

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Dans un bilan publié le 20 janvier, le gestionnaire du réseau de haute tension d’électricité français RTE a annoncé que 95 % de la production d’électricité produite en France l’année dernière était d’origine bas carbone. Le 23 janvier, la cabinet d’expertises Ember indique que 47 % de la production d’électricité produite dans l’Union européenne en 2024 est d’origine renouvelable, principalement portée par l’essor du solaire. En France, la consommation finale à usage énergétique recule de 4,1 % sur un an et s’établit à 1 496 TWh en 2023 indique le service statistiques du ministère de la Transition écologique (SDES) en début de semaine. En 2023, 10,6 % de la population de l’UE n’était pas en mesure de chauffer convenablement son logement selon Eurostat. Quatre chiffres à retenir sur la semaine écoulée. 

Par la rédaction de Gaz d’aujourd’hui

 

95 %

La production d’électricité en France est revenue près de ses niveaux d’avant-Covid en 2024 grâce au « redressement rapide » du nucléaire et à une production renouvelable record qui lui a permis de franchir pour la première fois le seuil de 95 % d’électricité d’origine bas carbone. Le nucléaire reste la première source de production électrique, pour une part de 67,4 %, devant les renouvelables (éolien, solaire, barrages, biomasse) qui comptent pour 27,6 % dans le bouquet de production électrique. La production renouvelable a atteint un record de 148 TWh. A contrario, en 2024 la France n’a jamais produit aussi peu d’électricité à partir de centrales fossiles (gaz, charbon, fioul) depuis des décennies : il s’agit de « son niveau le plus faible depuis le début des années 1950 (19,9 TWh) », représentant pour la première fois un niveau cumulé inférieur à la production solaire (23,3 TWh).

Source : RTE, janvier 2025.

47 %

Selon le rapport du cercle de réflexion Ember publié le 23 janvier, l’énergie solaire a généré 11 % de l’électricité de l’UE contre 10 % pour le charbon. La part des renouvelables grimpe à 47 % de la production d’électricité des Vingt-Sept, contre 29 % pour les combustibles fossiles. Le solaire a été la source d’énergie de l’UE qui a connu la croissance la plus rapide en 2024. Les ajouts de capacité ont atteint un niveau record et « la production a été 22 % plus élevée qu’en 2023 » indique le rapport. Le solaire (11 %, 304 TWh) a dépassé le charbon (10 %, 269 TWh) pour la première fois en 2024, ce qui signifie que le charbon est passé de la troisième source d’énergie de l’UE en 2019 à la sixième en 2024. « Plus de la moitié des pays de l’UE n’ont pas d’électricité à base de charbon ou ont une part inférieure à 5 % dans leur mix électrique. » La production d’électricité à partir de gaz « a baissé pour la cinquième année consécutive, malgré un léger rebond de la demande d’électricité ». Combinée à une nouvelle baisse du charbon, cette évolution a permis de réduire les émissions totales du secteur de l’électricité en 2024 à moins de la moitié de leur niveau record de 2007. « Cette baisse soutenue a joué un rôle clé dans la réduction de la consommation totale de gaz de l’UE de 20 % au cours des cinq dernières années : environ un tiers de cette baisse s’est produite dans le secteur de l’électricité » précise le rapport. Sans l’ajout de l’énergie éolienne et solaire en 2024, la consommation de gaz de l’UE pour l’électricité aurait été supérieure de 11 %.

Source : European Electricity Review 2025, Ember.

1 496 TWh

En France, la consommation finale à usage énergétique recule de 4,1 % sur un an et s’établit à 1 496 TWh. Elle diminue même de 6,6 % par rapport à 2019. « La consommation d’énergie corrigée des variations climatiques décroît dans tous les secteurs » note le SDES. La baisse est particulièrement forte dans le secteur tertiaire (- 7,8 %, à 239 TWh) et l’industrie (- 6,5 %, à 283 TWh). Elle est de 2,2 % dans les transports (513 TWh) et 2,7 % dans le résidentiel (456 TWh). Dans l’agriculture et la pêche, la consommation est quasi stable (- 0,7 %, à 53 TWh).

Source : SDES, janvier 2025.

10,6 %

En 2023, 10,6 % de la population de l’UE n’était pas en mesure de chauffer convenablement son logement. Par rapport à 2022, cette proportion a augmenté de 1,3 %. Les parts les plus élevées de personnes incapables de garder leur logement suffisamment chaud ont été observées en Espagne et au Portugal (20,8 % chacun), suivis de la Bulgarie (20,7 %) et de la Lituanie (20 %). A contrario, le Luxembourg (2,1 %), la Finlande (2,6 %) et la Slovénie (3,6 %) affichaient les proportions les plus faibles. En 2023, 8,8 % de la population de l’UE a consacré 40 % ou plus du revenu disponible de son ménage au paiement de son loyer. Parmi les pays de l’UE, 19 ont enregistré une augmentation du pourcentage de personnes incapables de garder leur logement suffisamment chaud entre 2022 et 2023. Les augmentations les plus fortes ont été observées en Espagne (+ 3,7 %), au Portugal (+ 3,3 %) et en République tchèque (+ 3,2 %).

Source : Eurostat, janvier 2025.