Quatre chiffres à retenir cette semaine

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Publié le 23/03/2025

5 min

Publié le 23/03/2025

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En 2023, la part des énergies renouvelables dans la consommation finale brute d’énergie en France a atteint 22,3 %, « en hausse de 1,8 % par rapport à 2022 » selon des données définitives publiées le 19 mars par Commissariat général au développement durable. En 2024, l’Union européenne a importé des produits énergétiques d’une valeur totale de 375,9 milliards d’euros, représentant un volume de 720,4 millions de tonnes. La croissance de la demande mondiale de pétrole « devrait accélérer » à plus de de 1 million de barils par jour en 2025 indique l’Agence internationale de l’énergie dans un nouveau rapport. Le prix du dioxyde de carbone sur le marché européen de quotas d’émission « s’est redressé début 2025 », s’établissant légèrement au-dessus de 75 euros la tonne en janvier et en février indique une note de l’Insee publiée le 18 mars. Que faut-il retenir cette semaine ?

Par la rédaction de Gaz d’aujourd’hui

 

22,3 %

En 2023, la part des énergies renouvelables dans la consommation finale brute d’énergie en France a atteint 22,3 %, « en hausse de 1,8 % par rapport à 2022 », selon des données définitives publiée le 19 mars par Commissariat général au développement durable (CGDD). La consommation finale brute d’énergies renouvelables atteint 368 TWh en 2023, en hausse de 5 %. La consommation d’électricité renouvelable a particulièrement contribué à cette hausse, avec 141 TWh consommés en 2023, marquant une augmentation de 7 % par rapport à 2022 et portant la part des énergies renouvelables dans l’électricité à 30 %, soit une progression de 2,7 points. De plus, la consommation d’énergies renouvelables pour la production de chaleur et de froid a atteint 189,2 TWh, en hausse de 4 %, et la filière du biogaz a montré un développement particulièrement soutenu, avec une consommation de 11 TWh pour la production de chaleur, en hausse de 31 % grâce à l’augmentation des injections de biométhane dans les réseaux de gaz naturel. Enfin, dans le secteur des transports, la consommation d’énergies renouvelables a continué de croître, atteignant près de 50 TWh, soit une hausse de 10 % par rapport à 2022.

375,9 milliards d’euros

En 2024, l’Union européenne a importé des produits énergétiques d’une valeur totale de 375,9 milliards d’euros, représentant un volume de 720,4 millions de tonnes. Toutefois, ces importations ont diminué par rapport à 2023, tant en termes de valeur (- 16,2 %) que de volume (- 7,1 %). Les États-Unis ont consolidé leur position de principal partenaire pour les importations de gaz naturel liquéfié (GNL) et de pétrole brut, tandis que la Norvège est restée le principal fournisseur de gaz naturel sous forme gazeuse. En ce qui concerne le pétrole, les importations ont enregistré une baisse aussi bien en valeur (- 4,7 %) qu’en volume (- 2,4 %). Les importations de GNL ont particulièrement souffert d’une baisse marquée, avec une réduction de 39,1 % en valeur et de 15,1 % en volume par rapport à 2023. Une tendance similaire a été observée pour les importations de gaz naturel sous forme gazeuse, dont la valeur a chuté de 30,2 % et le volume a diminué de 4,4 %. Concernant les principaux fournisseurs, les États-Unis se sont affirmés comme le premier fournisseur de pétrole brut pour l’UE, représentant 16,1 % des importations, suivis de la Norvège (13,5 %) et du Kazakhstan (11,5 %). Pour le gaz naturel liquéfié, les États-Unis ont fourni près de la moitié des importations (45,3 %), tandis que la Russie (17,5 %) et l’Algérie (10,7 %) étaient également des partenaires clés. Quant au gaz naturel sous forme gazeuse, la Norvège a été le principal fournisseur avec une part de 45,6 %, suivie de l’Algérie (19,3 %) et de la Russie (16,6 %).

1 mb/j

La croissance de la demande mondiale de pétrole « devrait accélérer » à plus de de 1 million de barils par jour (mb/j) en 2025 indique l’Agence internationale de l’énergie (AIE), contre une croissance de 830 000 barils en 2024. L’Asie représente près de 60 % de cette croissance, menée par la Chine, où les matières premières pétrochimiques constitueront l’intégralité de l’augmentation. Dans un climat macroéconomique particulièrement incertain, les dernières données de livraison « ont été inférieures aux attentes » estime l’AIE, ce qui a conduit à des estimations légèrement revues à la baisse pour la croissance du dernier trimestre 2024 et du premier 2025, fixée à 1,2 mb/j en glissement annuel. Les États-Unis produisent actuellement à des niveaux record et devraient être la principale source de croissance de l’offre en 2025, suivis par le Canada, le Brésil et la Guyane. Les droits de douane américains proposés pour le Canada et le Mexique, qui doivent entrer en vigueur le 1er avril, pourraient avoir un impact sur les flux et les prix en provenance des deux pays, qui ont représenté environ 70 % des importations américaines de pétrole brut l’année dernière. Entre-temps, la dernière série de sanctions contre la Russie et l’Iran « n’a pas encore perturbé de manière significative les chargements, même si certains acheteurs ont réduit leurs achats » indique l’AIE.

75 euros

Le prix du dioxyde de carbone (CO₂) sur le marché européen de quotas d’émission « s’est redressé début 2025 », s’établissant légèrement au-dessus de 75 euros la tonne en janvier et en février, après 67,2 euros en décembre 2024, « soutenu notamment par le recours accru aux énergies fossiles dans la production d’électricité » explique l’Insee dans sa note de conjoncture de mars 2025. « Les aléas climatiques continuent d’entretenir la volatilité des cours des matières premières alimentaires et les prix des métaux précieux se maintiennent à des niveaux records, soutenus par un environnement économique incertain. » C’est notamment le cas de l’uranium qui, « même si le cours se replie depuis le second trimestre 2024, demeure plus de deux fois supérieur à son niveau de 2019 » porté par des perspectives de croissance importantes pour le nucléaire. À noter qu’au 10 mars 2025, le prix de la tonne de CO₂ sur le marché européen des quotas d’émission s’est établi à 67,6 euros.