Quatre chiffres à retenir cette semaine

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Publié le 06/04/2025

4 min

Publié le 06/04/2025

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Les dépenses publiques et privées en R&D énergétique ont augmenté ces dernières années, d’environ 6 % par an indique l’Agence internationale de l’énergie dans un rapport publié le 2 avril. La France a injecté en 2024 11,6 térawattheures de biométhane contre 9,1 TWh en 2023, soit une hausse de 27 % selon le « Panorama des gaz renouvelables ». L’Europe concentre « 32 % des capacités mondiales annoncées » indique l’observatoire international des e-fuels. En France, plus de 43 000 véhicules roulent au gaz naturel véhicule et son pendant renouvelable le bioGNV à la fin de l’année 2024. Quatre chiffres à retenir sur la semaine écoulée.

Par la rédaction de Gaz d’aujourd’hui

 

+ 6 % par an

Les dépenses publiques et privées en R&D énergétique ont augmenté ces dernières années, d’environ 6 % par an indique l’Agence internationale de l’énergie (AIE). Les dernières données disponibles indiquent que les dépenses directes des gouvernements en R&D énergétique au niveau mondial ont de nouveau augmenté en 2024, dépassant les 50 milliards de dollars de l’année précédente, « mais le taux d’augmentation pourrait avoir ralenti » note l’AIE. Les premières indications des dépenses en 2024 aux États-Unis et au Canada suggèrent une croissance annuelle plus modérée, compensée par des augmentations plus importantes au Japon et en Norvège. Si les États-Unis, le Japon et l’Europe ont dirigé l’innovation technologique énergétique pendant le siècle dernier, le paysage actuel de l’innovation « a évolué » note l’AIE, évoquant désormais l’omniprésence  de la Chine qui est devenue le plus grand pays pour les brevets énergétiques en 2021, surpassant le Japon et les États-Unis. Plus de 95 % des brevets énergétiques de la Chine en 2022 concernaient des technologies à faibles émissions.

11,6 TWh

La France a injecté en 2024 11,6 térawattheures (TWh) de biométhane contre 9,1 TWh en 2023, soit une hausse de 27 %. Une puissance injectée équivalente à la consommation d’énergie de 756 000 foyers ou 40 000 camions et bus indique le « Panorama des gaz renouvelables ». Au 31 décembre 2024, la capacité maximum installée des 731 sites de méthanisation s’élève à 13,9 TWh. Au dernier trimestre, ce sont 20 unités qui ont été mises en service, pour une capacité supplémentaire de 644 GWh par an, la plus importante tous trimestres confondus sur l’année 2024, portant la capacité supplémentaire à 1,7 TWh, bien inférieure à celle installée en 2023. En 2024, la moyenne trimestrielle est de 2,8 TWh selon le site de l’Open data réseaux énergies (Odré).

32 %

L’Europe concentre « 32 % des capacités mondiales annoncées » indique l’observatoire international des e-fuels. Et plus particulièrement dans le secteur des carburants d’aviations durable (SAFT) où l’Europe disposerait de 75 % des capacités mondiales annoncées de production d’e-kérosène. Porté par une réglementation européenne particulièrement contraignante, « le volume de production d’e-kérosène en projet sur le continent représente 3,3 millions de TEP » note l’observatoire, rappelant au passage la nécessité que l’Europe concrétise ses projets via des décisions finales d’investissements « pour rester dans la course mondiale ».

43 000

En France, plus de 43 000 véhicules roulent au gaz naturel véhicule (GNV) et son pendant renouvelable le bioGNV à la fin de l’année 2024. « Presque 54 % du gaz naturel comprimé (GNC) consommé en France en 2024 était d’origine renouvelable » est-il indiqué dans le « Panorama des gaz renouvelables » publié le 3 avril. Actuellement, plus de 13 500 poids lourds bioGNV-GNV circulent en France. La flotte de poids lourds GNV française est d’ailleurs la plus grande d’Europe. Si la grande distribution reste le principal utilisateur, « ce carburant gagne du terrain dans la livraison urbaine, la messagerie, le BTP et d’autres secteurs » notent les acteurs. Une flotte française qui compte également plus de 10 000 bus et cars et plus de 5 000 bennes à ordures ménagères et balayeuses. « Toutes les villes de plus de 200 000 habitants utilisent des bus, cars ou bennes à ordures au GNV » souligne le panorama qui indique que « près de 50 % des bus vendus en France ces trois dernières années fonctionnent au bioGNV-GNV, ainsi qu’une benne à ordures sur quatre ».