Quatre chiffres à retenir cette semaine

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Publié le 13/04/2025

4 min

Publié le 13/04/2025

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Le plan France 2030 a déjà permis d’investir près de 39 milliards d’euros pour « moderniser l’économie, soutenir l’innovation et créer de l’emploi » indique le 10 avril le gouvernement. Sur le front de la production l’énergie, 2023 marque un net rebond de la production notamment nucléaire, tandis que le développement des énergies renouvelable se poursuit à un rythme soutenu. Depuis le 1er janvier 2025, près de 400 GWh de capacités de biométhane ont été raccordés aux réseaux gaziers français. À l’échelle mondiale, la demande de gaz montre des signes de ralentissement en 2025, dans un contexte marqué par les incertitudes économiques et climatiques. Quatre chiffres à retenir sur la semaine écoulée.

Par la rédaction de Gaz d’aujourd’hui

 

 

39 Md€

Le plan France 2030 doté d’une enveloppe de 54 milliards d’euros et présenté comme « un levier stratégique pour moderniser l’économie française, renforcer la souveraineté industrielle et répondre aux défis écologiques » par le gouvernement fête ses quatre ans. À date, près de 39 milliards d’euros ont déjà été dépensés, qui ont permis la création de 150 000 emplois à travers le soutien d’environ 7 500 projets et le dépôt de 6 000 brevets, a indiqué le secrétaire général pour l’investissement Bruno Bonnell. Malgré l’incertitude économique et le contexte géopolitique, le gouvernement s’est engagé à investir les 15 milliards restants en priorisant les secteurs stratégiques selon Matignon, soit « l’intelligence artificielle, le spatial, le nucléaire et les technologies « duales » ».

+ 1,5 %

Après un retour à la croissance en 2024, la demande mondiale de gaz naturel devrait connaître un net ralentissement en 2025, selon l’Agence internationale de l’énergie. L’agence prévoit une hausse de seulement 1,5 % de la consommation mondiale, freinée par des conditions de marché tendues et une incertitude économique persistante. Durant l’hiver 2024-2025, l’Europe a vu sa demande de gaz augmenter de près de 10 %, soutenue par une production d’électricité renouvelable plus faible et une météo rigoureuse. Les États-Unis ont enregistré un record de consommation, particulièrement dans le secteur résidentiel. Les retraits de stockage ont bondi de 40 % par rapport à 2023. En Asie, la croissance de la demande a fortement ralenti. La Chine, touchée par une météo plus clémente et une économie moins dynamique, a vu sa consommation baisser de 2 % pendant la période hivernale. Pour 2025, la croissance prévue pour l’Asie n’est que de 2 %, contre 5,5 % en 2024. À la fin de l’hiver 2024-2025, les stocks de gaz de l’Union européenne étaient inférieurs de 25 milliards de m³ à leur niveau de l’an dernier, ce qui pourrait intensifier les besoins de réapprovisionnement d’ici l’été.

+ 13 %

En 2023, la production d’énergie primaire s’élève à 1 420 TWh en France, en hausse de 13,3 % par rapport à 2022. Si la production nucléaire avait pourtant augmenté en 2021 en retrouvant son niveau de 2019 à 1 150 TWh, en 2022 elle avait de nouveau chuté (- 22,3 %) pour atteindre 893 TWh. 2023 est l’année « du rebond » confirme les services du ministère, avec une hausse de 14,7 %, à 1 025 TWh. « Du fait des mesures mises en place par EDF pour traiter le phénomène non prévu de corrosion sous contrainte identifié en 2021 sur certains réacteurs, la disponibilité du parc nucléaire s’améliore nettement en 2023 par rapport à 2022 » précise le service des données et études statistiques (SDES). La production primaire d’énergie fossile représente toujours 10 TWh et la production d’origine renouvelable (hydraulique, éolien, biocarburants, biogaz…) s’établit à 385 TWh en 2023, toujours dominée par le bois énergie, même s’il recule (119 TWh). La production de biogaz s’établit à 21 TWh, en hausse de 9 %.

+ 0,4TWh/an

Depuis le début de l’année, environ 0,4 TWh de biométhane ont été raccordés aux réseaux gaziers en France. Une dynamique dans la moyenne de l’année 2024, principalement portée par les méthanisations agricoles et territoriales qui représentent la moitié des raccordements à date. Depuis le 1er janvier, 22 nouveaux sites ont été mis en service. En France, près de 753 sites injectent du biométhane dans les réseaux, pour une capacité installée de 14,3 TWh par an.