Suez et Waga Energy inaugurent leur cinquième Wagabox

Le Centre de stockage de Suez à Saint-Maximin dans l'Oise est équipé d'une Wagabox depuis 2017.

Publié le 14/10/2021

4 min

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Waga Energy, spécialisé dans la valorisation du biogaz des sites d’enfouissement de déchets sous forme de biométhane, et Suez, ont annoncé hier lors du salon Pollutec l’installation d’une nouvelle unité Wagabox sur l’installation de stockage des déchets non dangereux (ISDND) de Madaillan, en Nouvelle-Aquitaine. C’est la cinquième unité mise en service par Suez et Waga Energy, partenaire historique de l’entreprise grenobloise qui vient d’annoncer le lancement de son introduction en bourse sur le marché réglementé d’Euronext Paris.

Par la rédaction de Gaz d’aujourd’hui

 

En 2020 en France, Suez a valorisé 8,4 millions de tonnes de déchets (énergie et matière) et produit 5 millions de MWheq d’énergie renouvelable. « Cette innovation portée par Waga Energy nous permet de produire sur nos installations de stockage des déchets non dangereux une énergie locale, renouvelable, décarbonée, qui contribue au développement de l’économie circulaire et à la transition écologique des territoire » a réagi Fabrice Rossignol, directeur général délégué recyclage et valorisation France. Le groupe français exploite une cinquantaine de sites de stockage en France et exploite principalement le biogaz produit en cogénération.

Un partenariat gagnant

Entre le groupe Suez et Waga Energy, c’est un partenariat qui s’inscrit dans la durée. C’est en 2017 qu’une première Wagabox, une technologie innovante développée par Waga Energy pour valoriser le méthane émis par la décomposition des déchets sur les ISDND, l’épurer et le réinjecter dans les réseaux gaziers, est installée sur le site de Saint-Maximin (Oise). Depuis, trois autres ont été mises en service à Gueltas (Morbihan) en 2018, Chevilly (Loiret) en 2019 et Ventes-de-Bourse (Orne) en 2020. Cette cinquième unité basée à Milhac-d’Auberoche (Dordogne) alimentera à compter du mois d’août 2022 une partie du Grand Périgueux en biométhane. Au total, les cinq unités représenteront une capacité de production de 80 GWh par an, soit l’équivalent de la consommation annuelle en gaz d’environ 15 000 foyers récents, et éviteront l’émission de 15 000 tonnes d’équivalent CO2 chaque année précise les deux entreprises dans un communiqué commun. Suez a déjà lancé des études pour deux autres sites. Et cette dynamique pourrait continuer car sur la cinquantaine de sites exploités par Suez en France, une dizaine serait encore éligible. À cela pourrait s’ajouter une dimension internationale puisque les deux partenaires envisagent d’installer des Wagabox en dehors de l’Hexagone.

3 000 foyers alimentés en gaz vert en Nouvelle-Aquitaine

L’ISDND de Madaillan traite annuellement 105 000 tonnes de déchets ménagers et assimilés produits en Dordogne et valorise le biogaz produit par la dégradation des déchets sous forme de chaleur et d’électricité. En août 2022, équipée d’une Wagabox, elle pourra traiter 600 m3 par heure de gaz brut et produira jusqu’à 20 GWh de biométhane par an, soit la consommation annuelle de plus de 3 000 foyers récents. Ce biométhane sera injectée dans le réseau de GRDF. C’est la première Wagabox installée sur le territoire de la Nouvelle-Aquitaine. La région a d’ailleurs accompagné ce projet à hauteur de 400 000 euros.

Waga va entrer en bourse 

L’entreprise grenobloise, qui va décidément très vite, entrera en bourse le 27 octobre. Ambition : lever une centaine de millions d’euros dont 45 ont déjà été souscrits par des groupes français et étrangers, dont la compagnie CMA CGM. Avec cette augmentation de son capital, l’entreprise, qui exploite 10 unités en France pour une capacité de production 225 GWh par an et possède un portefeuille de 10 autres en projets, dont deux au Canada et une en Espagne, espère en installer une centaine dans le monde d’ici 2026 et s’ouvrir de nouveaux marchés.

© Suez.