Transport maritime : un premier projet français de production de bioGNL va être expérimenté

Le bassin ouest du GPM Marseille-Fos.

Publié le 08/07/2021

3 min

Publié le 08/07/2021

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EveRé, exploitant du centre de traitement multifilière des déchets ménagers missionné par la Métropole Aix-Marseille-Provence, le groupe CMA CGM, l’opérateur de terminaux gaziers Elengy et TotalEnergies ont annoncé le 5 juillet leur association pour étudier la faisabilité de lancer le premier projet français de production biométhane liquéfié (bioGNL) à partir des déchets ménagers de la Métropole AMP au sein du grand port maritime de Marseille pour avitailler les navires de l’armateur français.

Par la rédaction de Gaz d’aujourd’hui

 

La décarbonation du transport maritime est un enjeu majeur pour tracer la voie d’une mobilité plus durable sur les mers. Le groupe CMA CGM engagé de longue date dans l’usage du gaz naturel liquéfié (GNL) comme carburant marin et qui vient de lancer début mai une offre de bioGNL pour ses clients, a annoncé ce jour, avec ses partenaires, le lancement d’un nouveau projet via la coalition pour l’énergie de demain dont il membre fondateur.

Réduire l’impact climatique du transport et de la logistique

Tous secteurs confondus, le transport maritime génère 2 à 3 % des émissions mondiales de dioxyde de carbone (CO2) et est responsable de plus d’un cinquième de la consommation de carburant mondiale. Pour la coalition pour l’énergie de demain qui s’est fixé comme mission de réduire l’impact climatique du transport et de la logistique, la décarbonation du secteur maritime passe en premier lieu par la généralisation de l’usage de carburant et de technologies alternatives et par une plus grande sobriété. Ce premier projet d’ampleur répondant à une pure logiquement d’économie circulaire, qui sera expérimenté dans les prochaines semaines dans le GPM de Marseille-Fos, doit permettre de lancer le premier projet français de production de bioGNL produit à partir des déchets ménagers de la Métropole Aix-Marseille-Provence (environ 650 000 tonnes de déchets par an) et servira à alimenter les navires de la CMA CGM, qui rappelle dans un communiqué que ce carburant permet de « réduire d’au moins 67 % les émissions de gaz à effet de serre ».

Le bioGNL : un potentiel à exploiter

Si plusieurs projets de production de bioGNL sont en cours en Europe, ce projet coordonné par plusieurs entreprise françaises et dont l’étude de faisabilité vient d’être lancée, vise à créer une production de bioGNL intégré dans un écosystème local déjà opérationnel en s’appuyant sur les unités de méthanisation d’EveRé, sur les terminaux méthaniers d’Elengy, qui assureront le stockage et la livraison de ce carburant et sur le navire souteur de TotalEnergies, opérationnel dans le port de Marseille dès janvier 2022 pour avitailler la flotte du géant français. Un projet qui s’inscrit dans la démarche nationale de soutien du bioGNL, définie dans la loi d’orientation des mobilités.