UE : les achats communs de gaz en place « d’ici la fin du mois », selon Thierry Breton

Publié le 04/11/2022

3 min

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Les achats communs européens de gaz, visant à contenir les prix cet hiver, seront mis en place « d’ici la fin du mois« , a estimé vendredi le commissaire européen au Marché intérieur, Thierry Breton, qui a déclaré par ailleurs qu’il allait falloir trouver «  rapidement un modus vivendi » avec les Américains qui fournissent du gaz naturel liquéfié (GNL) à l’Union européenne à des prix très élevés. 

Par la rédaction, avec AFP 

 

 « D’ici la fin du mois, je pense que tout ça devrait rentrer en vigueur« , a  expliqué Thierry Breton qui était  l’invité des « 4 Vérités » de France 2, ce matin, pointant la réunion des ministres de l’Énergie des Vingt-Sept le 24 novembre. Thierry Breton s’est félicité de ces futurs « achats groupés volontaires », approuvés par le Conseil européen des 20 et 21 octobre, qui permettront « d’affronter l’hiver » en donnant une « capacité plus importante pour négocier avec les fournisseurs« .

Confiant pour l’hiver 

Il s’est montré toutefois rassurant sur les prix du gaz, désormais « raisonnables ». Le prix du gaz européen a atteint un pic dépassant les 320 euros le mégawattheure en août avant de retomber autour de 100 euros le MWh. « On est à 95 % de remplissage de nos cuves stratégiques [plus de 99 % pour les stockages français, NDLR], bien au-delà du seuil que nous nous étions fixé« , a ajouté le commissaire. En octobre, les chefs d’État et de gouvernement de l’UE se sont mis d’accord pour favoriser les achats en commun de gaz à l’échelle de l’UE. Cela resterait « volontaire », sauf pour couvrir 15 % du volume de remplissage minimal obligatoire des stocks pour l’hiver 2023. Outre une mesure d’encadrement du prix de gros dans les transactions de gaz naturel, les dirigeants ont demandé un projet précis de mécanisme « temporaire » pour plafonner les prix du gaz utilisé pour produire de l’électricité – un dispositif déjà mis en place en Espagne et au Portugal et dont la France réclamait l’extension à l’ensemble de l’UE.

 » La Russie ne sera plus un de nos fournisseurs de gaz pour très longtemps « 

Ils avaient également appelé à accélérer les négociations de l’UE avec des pays producteurs « fiables » ,comme la Norvège et les États-Unis, pour « tirer avantage du poids économique » agrégé de l’UE plutôt que de se faire concurrence sur le marché mondial au risque d’alimenter la fièvre des prix. « La Russie ne sera plus un de nos fournisseurs de gaz, et je pense pour très longtemps, compte-tenu du comportement de Vladimir Poutine », a confirmé Thierry Breton. « On a diversifié nos approvisionnements, on le fait au Qatar, avec la Norvège, beaucoup avec les États-Unis. »  À propos des prix élevés du gaz naturel liquide vendu par les États-Unis, le commissaire européen note qu’il « n’est pas normal de payer quatre fois plus cher en Europe ce qui est produit aux États-Unis » et assure qu’une réunion doit aborder la question à Washington.

Crédit : Shutterstock.